Tunisie: Santé, mon doux et terrible souci

20 Juin 2018
interview

Est-ce que vous avez réagi à cette situation pour avertir les autorités de tutelle ? Et est-ce que vous avez eu des réponses ?

Oui bien sûr. Faisant partie des professionnels de la santé défenseurs du secteur public, nous avons réagi en tant que médecins hospitalo-universitaires, pour tirer la sonnette d'alarme à travers une lettre ouverte au chef du gouvernement signée par plus de 500 collègues dont près de 140 chefs de services, au mois de septembre 2017. Nous y avons fait part de notre inquiétude devant la gravité de la situation et nous avons proposé de participer à l'élaboration d'un plan de sauvetage à court et à moyen terme pour démêler les difficultés financières des hôpitaux et améliorer leur gouvernance. Cette lettre est restée sans réponse ! D'ailleurs, c'est généralement le même sort des différents courriers de détresse adressés par les chefs de service de façon individuelle ou dans le cadre des comités médicaux. Ces cris d'alarme ont été aussi exprimés à différentes occasions par tous les acteurs du système ; citoyens, société civile et professionnels, tel que «l'appel pour sauver le secteur public de la santé» signé par plusieurs organismes et associations.

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