Nous savions en effet que dans le subconscient de tout joueur, les matchs de préparation n'ont rien à voir avec ceux de la compétition. Et cela n'a rien de génial, parce que ce stress qui subjugue le joueur, le compétiteur, est inévitable surtout dans des circonstances aussi importantes et en regard de l'importance de l'enjeu.
Il suffit d'un rien pour que toute la dynamique de groupe s'effondre face à ce phénomène. Quel acteur de métier ne vous assurera pas qu'il est immanquablement saisi par le trac avant de monter sur scène ? L'expérience, certes, allège ce stress, mais ne l'inhibe jamais complètement. Et c'est pour cette raison que les sélectionneurs exigent entre dix et quinze rencontres internationales de préparation par saison pour pouvoir « faire l'équipe » et mettre en place ce « fond psychologique » qui aidera les joueurs à supporter le choc des réalités. Ce « fond psychologique collectif» se forge progressivement à la faveur de cette expérience qui donne aux joueurs la force de résister surtout à l'amorce de l'épreuve. L'équipe de France, pourtant constellée de joueurs de très grande qualité, a été désastreuse face à l'Australie et n'a dû son salut qu'à des actions que personne n'attendait. Pourtant, ses joueurs évoluent dans les meilleures équipes et compétitions du monde
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