Afrique de l'Ouest: Le Marché Régional de l'Electricité officiellement lancé à Cotonou

2 Juillet 2018

L'Autorité régionale de régulation de l'électricité de la CEDEAO (Arrec) et le Système d'Echanges d'Energie Electrique Ouest Africain (Eeeoa) ont procédé au lancement officiel du Marché Régional de l'Electricité ouest africain.

C'était lors d'une cérémonie particulière qui a eu lieu dans la semaine du 25 au 29 juin passé, à Cotonou, sous la présidence du Ministre d'Etat, Abdoulay Bio Tchané.

Cet acte constitue la première phase de l'établissement du marché en trois phases, avec des conditions préalables à remplir pour le démarrage des activités et le passage d'une phase du marché à une autre.

Ce qui montre que la période 2018-2022 verra l'extension et le renforcement du réseau de transport régional, ainsi que le développement des échanges transfrontaliers avec l'émergence de nouveaux marchés nationaux plus dynamiques et une ouverture plus grande du marché régional.

Il faut rappeler que le lancement de ce marché a été précédé par l'adoption des Règles préalables pour le démarrage du Marché Régional à savoir les Règles du Marché Régional (proposées par l'EEEOA et approuvées par l'ARREC en Août 2015), le Manuel d'exploitation de l'EEEOA (proposé par l'EEEOA et approuvé par l'ARREC en Septembre 2015).

A cela s'ajoutent la Méthodologie de Tarification du Transport de l'EEEOA (adoptée par l'ARREC en Août 2015), les Modèles de Contrats Bilatéraux (proposés par l'EEEOA et approuvés par l'ARREC en Août 2017).

Sans occulter les Procédures du Marché Régional de l'Electricité de la CEDEAO et les Règles de Pratique et de Procédures de l'ARREC (règles administratives de régulation) adoptées par l'ARREC en décembre 2017.

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En marge du lancement officiel du marché régional de l'électricité, l'ARREC avait convoqué la réflexion autour du thème « Le Marché Régional de l'Electricité : facteurs clés de succès ». C'était dans le cadre du sixième Forum régional sur la régulation.

Une rencontre pendant laquelle il a été clairement démontré les avantages de l'intégration des marchés de l'électricité entre Etats.

Ceci compte tenu du renforcement mutuel des systèmes nationaux d'électricité, des économies d'échelle offertes aux énormes et indispensables investissements, et la sécurité énergétique accrue qu'elle entraine pour les pays concernés.

Comme en témoigne les résultats « satisfaisants » obtenus dans le cadre l'expérience bénino-togolaise.

Présentant les profits que la région pourrait de l'établissement d'un marché régional de l'électricité réussi, le Conseiller Spécial du Directeur Général de la Communauté Electrique du Bénin (CEB), M. Yawo Dodzi Blu, a mis le curseur sur les échanges d'électricité entre le Bénin et le Togo avec le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Nigéria.

Sans occulter les défis surmontés et les atouts clés de cette coopération.

La voie du salut pour résoudre la crise énergétique

Dans cette même veine, le Directeur de Cabinet du Ministère de l'Energie du Bénin, M. Dakehoun a indiqué que le pays hôte de cette rencontre, en tant qu'Etat membre de la CEDEAO, est convaincu des retombées positives de l'intégration régionale comme une des meilleures voies pour résoudre la crise énergétique dans la région.

Selon lui, il ne peut y avoir de développement durable significatif sans une énergie électrique suffisante, fiable et pérenne.

C'est pourquoi, fait-il savoir, le Bénin s'apprête à engager des discussions avec plusieurs partenaires pour développement de projets d'infrastructures électriques d'intérêt national et régional.

Ainsi, dans la perspective de l'établissement d'un marché régional de l'électricité ouest africain, l'Expert en marché et en régulation, le Pr Perez Ignacio Arriaga a indiqué au parterre d'experts venus des pays de la région les leçons à retenir, les pièges à éviter et les facteurs de réussite.

Un éclairage qui a permis de dégager les pistes devant favoriser le commerce de l'électricité dans la région ouest africaine avec des défis certains de l'harmonisation des politiques et stratégies nationales et régionale.

Les techniciens ont également mis le doigt sur des points essentiels à résoudre notamment les opportunités et les défis pour le développement des échanges d'électricité, et pour accélérer l'intégration énergétique au niveau régional.

Ils y greffent les modalités de conduite et de réalisation des projets d'infrastructures de production et de transport d'électricité tout en tenant compte du déficit quasi chronique de production d'électricité dont souffrent nos Etats.

Un état de fait qui, selon eux, interroge également l'apport des initiatives développées par la CEDEAO, les organisations sous régionales, les États et leurs partenaires régionaux.

Ces assises de Cotonou ont été aussi une opportunité d'aborder les principes directeurs avec l'ouverture des marchés nationaux au commerce régional de l'électricité ainsi que l'architecture qui serait le meilleur compromis en termes de préservation des intérêts nationaux et d'engagement dans les orientations de la Communauté pour développer les échanges transfrontaliers d'électricité.

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