Maroc: Débats à Marrakech sur le modèle de ville durable à adopter au Maroc

Le modèle de ville durable à adopter au Maroc et plus précisément pour la ville de Marrakech, a été au cœur des débats lors d'une rencontre tenue jeudi dans la cité ocre, avec la participation d'un aréopage d'experts, de responsables et d'acteurs concernés par les questions du développement durable.

Inscrit dans le cadre de la 8ème édition des Rencontres "Parlons développement", cet événement scientifique a été initié en hybride (en présentiel et à distance) par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et le Policy Center for the New South, en partenariat avec l'Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech.

Cette rencontre a été ainsi l'occasion d'engager une réflexion approfondie autour des grands enjeux du développement durable dans les villes, en abordant les axes liés à "la mobilité durable", "l'efficacité énergétique", "la gestion des ressources naturelles" et "l'aménagement du territoire".

Intervenant à cette occasion, Loubna Chaouni, chargée des programmes de sauvegarde et développement de la Palmeraie de Marrakech, du tourisme durable et de l'université verte, à la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, a souligné que Marrakech représente le point de convergence de plusieurs programmes de ladite Fondation du fait de sa multiculturalité et de son positionnement à l'échelle nationale et internationale, relevant que ces programmes touchent à plusieurs domaines, tels que la préservation de la biodiversité, les ressources naturelles, l'action à travers le climat, ou encore l'éducation au développement durable.

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"Ces interventions contribuent à la préservation du patrimoine culturel et écologique de Marrakech et accompagne sa transition vers une ville durable", a-t-elle poursuivi, faisant savoir que l'approche de la Fondation se veut fédératrice et multicible au niveau d'un territoire, de même qu'elle travaille dans une logique d'expérimentation territoriale, impliquant tous les acteurs autour d'une problématique donnée.

De son côté, l'inspectrice régionale de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme et de l'architecture à Marrakech-Safi, Zahra Sahi, a relevé que le Maroc a emprunté la voie du développement durable, qui est devenue une priorité stratégique, notamment via l'adoption de la Stratégie nationale de développement durable, l'instauration du Nouveau modèle de développement (NMD), l'adoption en 2018 de la Charte de décentration administrative et l'intégration de la dimension de durabilité dans l'arsenal juridique.

Le président-fondateur du Centre de Développement de la région de Tensift (CDRT), Ahmed Chehbouni, a, de son côté, abordé la question de la mobilité urbaine en tant que pilier du développement durable et secteur qui consomme 41% de l'énergie fossile, et émet 24% des gaz à effet de serre (GES).

Tout en relevant que le Maroc s'est engagé sur la voie de la durabilité en ce qui concerne la mobilité urbaine à travers une multitude de projets tels que les tramways de Casablanca et de Rabat et les bus électriques à Marrakech, M. Chehbouni a appelé à améliorer l'attractivité des transports en commun à Marrakech, afin d'inciter les gens à utiliser ce moyen de transport dans l'objectif de réduire l'embouteillage, le nombre d'accidents de la circulation ainsi que la pollution urbaine.

Le président de l'UCA, My Lhassan Hbid, a affirmé que le Maroc a amorcé, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, une dynamique qualitative à travers des réformes en profondeur en faveur du développement durable, dont les résultats commencent à se faire sentir dans la vie quotidienne des citoyens, notant que le Nouveau modèle de développement a conçu une feuille de route qui tient compte des besoins d'un Maroc en plein essor et engagé sur la voie de la concrétisation de l'Agenda des Nations unies 2030 portant sur la réduction des inégalités sociales, territoriales et du genre, la promotion de la croissance économique, d'un emploi décent au profit des jeunes et des femmes, la préservation de la biodiversité et la lutte contre les effets des changements climatiques.

Pour sa part, Nahla El Alaoui, ingénieur en efficacité énergétique à l'Agence marocaine d'efficacité énergétique (AMEE), s'est attardée sur le rôle important de l'efficacité énergétique en rapport avec le développement et les villes durables, qui découle de la Stratégie énergétique nationale établie en 2009.

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