Niger: Antonio Guterres - "Garantir qu'il y a de l'espoir" pour contrer le terrorisme

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à gauche, est reçu par le président nigérien Mohamed Bazoum, dans la capitale du Niger, Niamey, le 2 mai 2022.

Au Niger, le chef de l'Onu Antonio Guterres s'est rendu à Ouallam, qui accueille des milliers de réfugiés maliens et déplacés fuyant le terrorisme.

A Ouallam, Antonio Guterres est allé apporter sa solidarité et celle des Nations unies aux réfugiés qui ont abandonné leurs terres du fait des attaques terroristes dans le nord du Mali et des localités voisines du Niger.

Il a promis de plaider pour que des moyens accrus soient débloqués pour appuyer l'armée nigérienne et pour soutenir aussi les réfugiés et déplacés internes. Antonio Guterres

"Vous pouvez compter sur moi pour exiger de la communauté internationale un appui fort à l'armée du Niger, pour qu'elle ait la capacité de mieux vous protéger. Il faut qu'il y ait un appui financier solide du point de vue humanitaire, du point de vue du développement, parce que la meilleure façon de combattre le terrorisme c'est de garantir qu'il y a de l'espoir, qu'il y a de l'avenir, que les gens peuvent avoir des écoles, des hopitaux, des emplois. Le Niger mérite votre appui, il faut que la communauté internationale soit digne de l'effort admirable qui est fait en ce moment par les nigériens", dit Antonio Guterres.

Conditions de vie difficiles

Les réfugiés vivent dans des conditions difficiles. Ils souffrent de manque de logements et d'infrastructures sociaux de bases adéquates selon Aminata Waled Issafeitan, réfugiée malienne.

" Ce n'est pas tout le monde qui est logé. Le centre de santé n'est pas équipé. Il faut améliorer tout cela. Nous sommes conscients de la complexité des crises à travers le monde mais la situation au Sahel est aussi complexe. Cette complexité est caractérisée par l'insécurité mais également le changement climatique qui a un impact sur les populations déplacées et les populations hôtes ", estime la réfugiée malienne.

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Le Niger abrite 250.000 déplacés et plus de 264.000 réfugiés nigérians et maliens, auxquels s'ajoutent plus de 13.000 Burkinabès fuyant les atrocités des djihadistes, selon l'Onu. Ces violences y ont entraîné la fermeture de 800 écoles accueillant plus de 69.400 élèves.

Grave crise alimentaire

Cette année, le Niger est en outre frappé par une grave crise alimentaire en raison de la sécheresse et des violences djihadistes qui ont empêché les paysans de cultiver leurs champs.

Selon Niamey, plus de 4,4 millions de personnes "seront en insécurité alimentaire sévère" à partir de juillet, soit environ 20% de la population. Ouallam est parmi les zones les plus affectées, selon l'Onu.

Au cours de sa visite, Antonio Guterres a eu des entretiens avec le président nigérien, Bazoum Mohamed, les parlementaires et les travailleurs du système des Nations Unies. Insécurité, sécheresse et changement climatique étaient au centre de toutes ces rencontres.

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