Au Gabon, la Fédération des Associations professionnelles des établissements de crédit qui regroupe les banquiers des six pays membres de la Cemac tiennent, depuis vendredi 6 mai, à Libreville, la première édition des " Journées du banquier de la Cemac ".
La rencontre, qui prend fin ce samedi 7 mai, est consacrée à la relance de l'économie dans la région, après la pandémie du Covid-19. Au-delà de ce thème, les banquiers ne veulent plus que, dans les années à venir, les pays de la zone, riches en matières premières, cherchent des financements hors du marché Cemac.
Résultats records
Malgré la crise des matières premières de 2014 et la pandémie du Covid-19, la majorité des banques de la zone Cemac affichent des résultats records. Certaines réalisent parfois jusqu'à 100 % de bénéfices.
La Fédération des Associations professionnelles des établissements de crédit suggère que les pays recourent aux banques locales pour financer leurs projets de développement.
" Les banques de la sous-région ont la liquidité qu'il faut. Nous disposons, dans la zone, de toutes les ressources qu'il faut pour financer l'ensemble de l'économie de la sous-région, aussi bien le public que le privé. Nous avons les ressources, nous avons les instruments, nous avons les hommes qu'il faut pour davantage participer au financement de nos pays ",souligne Loukoumanou Waidi, président de la fédération.
" Nous ne pouvons pas ne pas faire confiance aux banques de nos zones "
Message reçu 5/5 par la ministre gabonaise de l'Économie, Nicole Lydie Roboti Mbou, présente lors du lancement des travaux : " Nous ne pouvons pas ne pas faire confiance aux banques de nos zones. Nous devons aujourd'hui nous tourner vers l'intérieur. Nous pensons que nous devons en tant qu'autorité monétaire les encourager à continuer dans ce sens ".
Réputées être en surliquidité, les banques en Afrique centrale sont aussi connues pour leur grande prudence. Elles ne sont pas promptes à débloquer des fonds.