Centrafrique: La Banque mondiale attend des réponses du pays pour décaisser ses aides

Le bâtiment du siège du Groupe de la Banque mondiale à Washington, D.C.

" La situation s'annonce très préoccupante pour la trésorerie de l'État ", selon le ministre des Finances centrafricain de retour de Washington. Il a expliqué ne pas pouvoir compter sur l'appui budgétaire escompté des bailleurs.

Suite à ces propos, la Banque mondiale a souhaité faire des éclaircissements. Pour que ces appuis budgétaires soient validés, les États doivent répondre à deux grands critères : des réformes de gouvernance et la transparence budgétaire.

Pour la Banque mondiale, le problème ne vient pas des programmes de réformes. Les efforts de ce côté sont engagés, reconnait-elle. Le point de blocage est la transparence des finances publiques.

" Le problème est sur cette visibilité dans les dépenses de l'État, selon Han Fraeters, le représentant de la Banque mondiale à Bangui. Dans le secteur de la sécurité, il y a des dépenses qu'on ne retrouve pas dans le budget. Et c'est là vraiment où l'on a posé des questions au gouvernement et l'on attend la réponse du gouvernement. "

Le financement des paramilitaires russes

La question n'est pas ouvertement formulée, mais au cœur des interrogations des bailleurs : comment sont financés les paramilitaires russes. Sans réponse, pas de décaissement donc. L'État centrafricain perd près d'un tiers de ses revenus prévisionnels. Face à cette situation, plusieurs leviers possibles pour les autorités : mobiliser plus de recettes intérieures, réduire les dépenses publiques ou encore emprunter sur le marché intérieur.

Pour la Banque Mondiale, le plus simple serait de répondre aux questions : " Le gouvernement a le choix de travailler avec nous pour l'appui budgétaire. Nous conseillons le gouvernement de le faire. Notre engagement envers l'appui budgétaire reste intact et nous voulons travailler vers cela. "

Si la question de l'appui budgétaire n'est pas réglée, les projets de développements eux se poursuivent, souligne la Banque Mondiale. Deux projets, d'un montant total de 65 millions de dollars, ont été approuvés cette semaine.

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