Afrique de l'Ouest: L'OMVS dit avoir changé le visage du bassin du fleuve Sénégal en 50 ans d'activités

Conférence de presse du Haut Commissaire de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), le mardi 10 mai 2022
11 Mai 2022

L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) a changé le visage du bassin du fleuve Sénégal et contribué au développement des Etats membres. Son Haut commissaire l'a fait savoir au cours d'une rencontre avec la presse tenue le mardi 10 mai 2022 à Dakar. M. Hamed Diane Semega a tiré un bilan satisfaisant d'une gouvernance de l'eau après 50 ans d'activités.

Selon lui, la gestion concertée et pacifique du fleuve Sénégal depuis cinquante ans est considérée dans le monde comme un modèle par les acteurs de l'eau. Ce qui, à l'en croire, a valu plusieurs distinctions à l'OMVS.

A l'en croire, ces hautes distinctions qui arrivent pendant l'année du cinquantenaire de la création de l'OMVS, sont le fruit de longues années d'engagement, d'invesitssements lourds pour concrétiser une vision avant-gardiste de la gestion d'un cours d'eau partagé, centrée sur la solidarité et la fraternité.

Pour lui, cette période a permis de sécuriser l'eau de façon pérenne pour satisfaire différents usages (agriculture, eau potable, électricité, transport...) et contribuer au développement des territoires et des Etats membres : la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

Face aux journalistes, M. Semega a revisité la stratégie de l'OMVS pour l'amélioration des conditions de vie des plus démunis, les défis pour l'avenir: les grands investissements prévus.

A celà s'ajoutent les dynamiques post-améagements, les menaces environnementales sur le fleuve et l'adaptation au changement climatique dans le bassin ; la géopolitique sous régionale de l'eau...et autres sujets qui intéresseraient les participants.

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C'est dans cette dynamique que M. Semega a décliné les aménagements hydroélectriques qui ont facilité une puissance installée présentement de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina.

A l'en croire, ces barrages et les lignes de transport de l'énergie électrique ont contribué à l'amélioration de la qualité́ et de la continuité́ de la fourniture d'électricité́ au Mali, en Mauritanie et au Sénégal.

Avant d'ajouter qu'ils ont permis d'assurer la couverture des besoins à raison de 40 à 50% des besoins en électricité́ du Mali, 20 à 30 % des besoins en électricité́ de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité́ du Sénégal. L'offre d'énergie de l'OMVS a permis de réduire de façon significative la part de production thermique très coûteuse.

D'après lui, cette offre d'énergie a permis de faire des économies importantes pour nos États. Avant de préciser que ces économies sont estimées à environ 1440 millions d'euros sur la période de 2002 à 2016 pour l'ensemble des trois États, dont : 859 millions d'euros pour le Mali, 393 millions d'euros pour le Sénégal et 188 millions d'euros pour la Mauritanie.

Il assure que l'OMVS a également œuvré pour la promotion de la sécurité alimentaire en mettant en place les facteurs de production et, récemment, en s'impliquant directement à travers des projets et programmes.

Avant de rappeler qu'avec la mise en service des barrages précités, le potentiel en irrigation est passé à 408 900 ha exploitable en toutes saisons.

"Les superficies aménagées étaient de 10 000 ha en 1951, 88 000 ha en 1988 et 212 937 ha en 2017. Le plus fort potentiel se trouve au Sénégal qui, à lui seul, en représente 58,5%. Il est suivi de la Mauritanie (31,5%) de la Guinée (5%) et du Mali (5%)".

Sur ce potentiel de 408 900 ha, poursuit-il, seulement 212 937 ha, soit 52% étaient aménagés en 2018. Et il a été noté que tout ce qui est aménagé n'est pas exploité.

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