Cameroun: Concours de lecture - Les lauréats de la 1ère édition sont connus

Les candidats de la finale nationale de la première édition du concours de lecture ont rivalisé de performances le 6 mai dernier au palais des congrès de Yaoundé.

Les objectifs des caméras braqués devant José Maria Bengono (12 ans), ne l'ont pas influencé. Droit dans ses bottes, il a répondu aux questions de journalistes avec la plus grande assurance. Sa mère et son directeur d'école qui l'ont accompagné au palais des congrès le 6 mai dernier, se disent eux-mêmes étonnés par la qualité de ses réponses et surtout par sa posture face à la presse. José Maria vient de remporter le premier prix du tout premier concours de lecture, dénommé " les futurs baos ", baptisé Amobe Mevegue. D'après le comité d'organisation, il a empoché la somme de 100 mille Fcfa.

Sur ce montant, ledit comité précise que " c'est reparti de la manière qui suit : 50 % en numéraire (espèce sonnante) et 50% en bons de livres ". Tout comme Josia Maria, Joy Tikum Asah, sortie première du concours d'expression anglaise a reçu le même montant. Les deuxièmes Akwi Laura Feh et Chloé Maëlle respectivement anglophone et francophone, ont reçu 75 000 Fcfa et avec le principe de numéraire et de bons de livres. Anel Joyce Sandjo Djondo et Catherine Etonde Ewumbua, classés en troisième position, gagnent 50000 Fcfa.

Les 25 candidats de la langue française ont lu des extraits de " A la mesure de mes pas " de Jean Samuel Noutchogouin, tandis que les 18 compétiteurs anglophones lisaient des extraits de " New Cambridge primary English ". Les critères de notation étaient l'articulation (diction, prononciation et vitesse) ; l'intonation (ponctuation) ; le respect général du texte ; respect des groupes de souffle et les respects des liaisons.

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Lire, pas facile

En proclamant les résultats, le président du jury, Alain Belibi, par ailleurs journaliste, renseigne qu'ils ont été émerveillés par les compétiteurs et que tout s'est joué sur des détails. Il a profité de cette tribune pour féliciter l'organisateur, Ferdinand Nana Payong et ce pour l'encourager de continuer sur cette voie.

Pour l'inspecteur de pédagogie chargé de l'enseignement primaire au ministère de l'Education de base, Evang Assembe, " la lecture est une discipline de la langue anglaise ou française et constituent la clé du succès. A l'école primaire, un élève qui sait lire ne peut jamais échouer ". A l'inverse, il déclare sans ambages, qu'un enfant qui ne sait pas lire ne peut pas réussir. Selon lui, " lire c'est pouvoir déchiffrer un texte inconnu ; mettre en relation, les signes écrits (signes de la vie) avec les sons qui correspondent ; comprendre le sens contenu dans un texte inconnu ".

Il poursuit qu'il ne s'agit pas uniquement à faire lire l'enfant à haute voix, donc déchiffrer un texte à une vitesse acceptable et de manière expressive, " mais c'est respecter la ponctuation, de moduler sa voix pour qu'on sache qu'ici il y a une virgule, là, un point d'exclamation ou plus loin un point d'interrogation ; adapter son timbre vocal au message qu'on est en train de véhiculer " ; respecter les groupes de souffle quand les phrases sont longues. " Il convient donc de dire que lire est une œuvre de longue haleine. Chaque fois qu'un enfant ait parvenu à lire, on a la garantie qu'il va toujours réussir ", a-t-il conclu.

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