Somalie: 39 candidats pour un pays en crise

Une députée vote lors des élections présidentielles tenues à Mogadiscio, en Somalie, le 8 février 2017.

Dimanche, les parlementaires doivent choisir le chef de l'Etat. Celui-ci doit devra face à un pays instable. Le mode du scrutin reste contesté.

Une élection, 39 candidats et un pays en crise... La Somalie organise dimanche son scrutin présidentiel. Ce sont les parlementaires qui vont élire le chef de l'Etat, alors que le pays fait face à une crise politique depuis plus d'un an. C'est justement le président sortant, candidat à sa propre succession Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, qui est au cœur de cette crise politique.

Son mandat était arrivé à terme en février 2021. La prolongation de deux ans de celui-ci par les députés en avril 2021 avait déclenché des combats à Mogadiscio.

Trois décennies d'instabilité

Mais pour tenter de mettre fin à 30 ans d'instabilité, il y a aussi une femme candidate, l'ancienne ministre des Affaires étrangères et vice-Première ministre Fawzia Yusuf Adan.

Elle fait savoir que "Notre pays a besoin d'une paix durable, d'une justice pour tous, d'améliorations économiques et nous devons veiller à ce que les bonnes personnes - femmes et hommes - soient placées aux bons postes".

Deux anciens présidents, Hassan Cheikh Mohamoud (2012-2017) et Sharif Cheikh Ahmed (2009-2012), ainsi que l'ancien Premier ministre Hassan Ali Khaire sont aussi en lice dans ce scrutin organisé sous haute sécurité dans un hangar de l'aéroport de la capitale Mogadiscio.

Le rôle prépondérant des clans

Une élection dans laquelle compteront une fois de plus les clans et sous-clans. Ce sont eux qui choisissent les législateurs, 329 en tout, qui vont élire le président.

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Ayanle Abdirahman, acteur de la société civile, pense que "Cette sélection indirecte n'est pas un tournant pour la Somalie car seuls 329 membres du Parlement triés sur le volet décident de l'avenir des citoyens ordinaires de ce pays. Il faut que les populations choisissent leurs futurs dirigeants démocratiquement, ou par le biais d'une élection : "un homme, une voix".

La Somalie n'a pas tenu d'élection selon le principe d'"une personne, une voix" depuis 1969, année où le dictateur Siad Barré a pris le pouvoir par la force. Celui-ci a été chassé en 1991.

Mogadiscio n'a plus depuis lors un gouvernement fort et fonctionnel. En outre, le groupe islamiste al-Shabab lutte pour renverser le gouvernement soutenu par la communauté internationale.

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