Cote d'Ivoire: COP 15 - A mi-parcours de la 15ème session, sur la lutte contre la désertification l'optimisme du président Alain Donwahi

La 15ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (Cop 15) qui a ouvert ses portes le 9 mai 2022, à Abidjan pour les refermer le 20 mai. Sa présidence a été confiée à Alain Richard Donwahi rassure sur la bonne tenue des travaux qui ont cours en ce moment. Dans la conduite des travaux, l'homme a, d'ailleurs, inscrit ses priorités dans la continuité des acquis de ses prédécesseurs.

" Mon travail sera dans la continuité, dans l'amélioration de ce qui a été déjà fait dans l'atteinte des objectifs. Et surtout de faire en sorte que les programmes soient des résultats concrets sur le terrain pour les populations. Nous allons travailler pendant nos deux ans de mandat à l'objectif de reconquérir cette planète. C'est une grande aventure, une aventure exaltante et sérieuse. Elle sera peut-être difficile, mais je crois qu'avec la volonté de toutes les parties, nous allons y arriver ensemble ", a déclaré Alain-Richard Donwahi.

A propos du choix porté sur sa personne, le Président de la République a justifié la bonne connaissance de l'ex-ministres des Eaux et Forêts sur les sujets relatifs au développement durable et à la lutte contre la désertification. " Le ministre Alain-Richard Donwahi est un familier des thématiques majeures de notre convention. Je sais qu'il saura, de par ses compétences et ses expériences, conduire avec succès les discussions et les échanges de vos travaux ", a assuré le Président Alassane Ouattara.

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Après avoir rendu hommage au Chef de l'Etat pour son soutien et sa confiance en sa personne, il a appelé l'ensemble des Etats parties à être "optimistes". Et de souligner que de nombreux efforts ont été faits depuis 2014, bien qu'il en reste beaucoup à faire. Avant de partager quelques éléments de réflexions qui marqueront cette 15ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Il s'agit entre autres de la prise en compte qui s'avère plus que nécessaire de la question du genre.

A l'en croire, il est impérieux de prendre en compte les femmes et les jeunes dans les travaux. Pour M. Donwahi l'engagement de tous devrait s'articuler autour d'une réponse commune aux problématiques mondiales. Et d'ajouter que dans sa réflexion la priorité de la résolution des crises par la diplomatie. Pour lui, il s'agit, à travers cette démarche de sauver notre planète. Selon le président de la Cop 15, cette rencontre doit être l'objet pour agir d'une seule et même voix pour relever les défis qui se pose, dans le cadre de la lutte contre la désertification.

Mise en œuvre de L'Initiative d'Abidjan

C'est dans ce cadre que la Côte d'Ivoire signe un mémorandum d'entente avec GENESIS pour la certification des projets destinés à la restauration des sols " Ce mémorandum qui constitue un point de départ pour un partenariat futur, permettra à notre pays, la Côte d'Ivoire, de relever le défi de la mise en œuvre effective d'Abidjan Legacy Program ou L'Initiative d'Abidjan ", a expliqué le ministre d'État, Kobenan Adjoumani.

Il s'agira, à travers ce mémorandum d'identifier les pratiques agricoles qui allient efficacité environnementale et économique. Et aussi de communiquer l'impact environnemental des programmes dans la durée aux différentes parties prenantes, le gouvernement, les bailleurs de fonds et les organisations internationales. Au finish cela permettra de certifier les productions agricoles pour les marchés internationaux.

Ce programme permettra ainsi de restaurer des sols de la Côte d'Ivoire. " Abidjan Legacy Program ou L'Initiative d'Abidjan ", avait proposé, à l'ouverture de la Cop 15, le Président Alassane Ouattara.

L'objectif recherché, à travers ce programme, s'inscrire durablement dans un processus devant aboutir à une augmentation significative et réaliste de la productivité des cultures agricoles du pays, tout en préservant son écosystème forestier.

Il faut indiquer que l'élection de Alain-Richard Donwahi à la présidence de la Cop 15 pour deux ans honore la Côte d'Ivoire à plus d'un titre dans le cadre de cette convention mondial auquel participent 197 États parties.

L'engagement de la FAO à la Cop 15

La directrice générale adjointe de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), Maria Helena Semedo, a exprimé l'engagement de l'Institution Onusienne dans la problématique de lutte contre la désertification qui menace la sécurité alimentaire mondiale si l'on n'y prend garde. Toute chose qui explique sa présence à la Cop 15. " La participation de la FAO en tant qu'agence pour l'alimentation et l'agriculture vise à renverser la tendance de la désertification, afin de continuer à nourrir et protéger la planète ", a réaffirmé Maria Helena Semedo.

A cette occasion, elle a indiqué que " 95 % de ce que nous mangeons vient de la terre et 5 % vient des océans ". A l'en croire pour produire, l'on a besoin d'eau et d'intrants agricoles. " Cette terre dont on a besoin pour produire et vivre souffre des effets de la désertification. on ne l'utilise pas d'une manière durable, on la détruit ", a-t-elle regretté.

Lutte contre la désertification : Les résultats de la Cedeao

Dans le cadre de la lutte contre la désertification, la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a présenté des résultats.

Le Commissaire de la Cedeao, Sékou Sangaré a indiqué que depuis le début des années 70, des programmes sous-continentaux et continentaux décidés par le Sommet des Chefs d'État ont été mis en œuvre. Aussi a-t-il salué L'initiative d'Abidjan proposé par le Président Alassane Ouattara. M. Sangaré a souhaité que la Cop15 serve de tournant décisif à la mobilisation de tous les pays.

Pour lui, tous " les acteurs mondiaux devront travailler la main dans la main pour accélérer le travail de la lutte contre la désertification et renforcer les actions d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique ". Aussi a-t-il recommandé que les banques sous-régionales comme la BIDC, la BOAD, financent de plus en plus des projets environnementaux.

Garantir la durabilité du cacao

Pour garantir la durabilité du cacao, la Côte d'Ivoire et l'Union européenne ont signé une convention. " La Côte d'Ivoire s'inscrit dans une dynamique caractérisée par la signature d'une convention avec l'Union Européenne (UE) sur la durabilité du cacao afin que des principes soient clairement définis et que les objectifs à atteindre soient élaborés. Dans ce cadre, les produits de toutes les plantations réalisées depuis 2020 et qui ne respectent pas les principes de durabilité ne pourront pas accéder au marché européen. Cette convention entrera en vigueur à compter de 2024 ", a expliqué l'actuel ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba.

Poursuivant, M. Tchagba a indiqué que le cacao n'est pas le seul produit de spéculation concerné par cette mesure. Et d'assurer que la Côte d'Ivoire bénéficiera de l'appui financier et technique de l'Union Européenne pour la mise en œuvre de cet ambitieux projet dont l'objectif est de lutter efficacement contre la déforestation. Il faut noter que l'ambassadeur de l'Union Européenne en Côte d'Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a félicité la Côte d'Ivoire pour son engagement à relever le défi de la durabilité du cacao. Il a rassuré le pays du soutien de l'Union Européenne.

Impliquer la jeunesse dans la gestion durable de la terre

Le Comité permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) a plaidé pour une implication de la jeunesse dans la gestion durable de la terre. Pour ce faire, son secrétaire exécutif Dr Abdoulaye Mohamadou a tiré la sonnette d'alarme. Et de relever le Dr Abdoulaye que 40 millions de personnes sont menacées par la famine. C'est d'ailleurs pourquoi, il a invité les 60% de jeunes vivant dans le monde rural à prendre une large part dans la gestion durable de la terre. Et ce, pour lutter efficacement contre le changement climatique et œuvrer à la restauration des terres.

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