Madagascar: Dialogue Public-Privé - Une loi de programmation industrielle comme objectif

Une deuxième session du dialogue public-privé s'est tenue cette semaine. Les échanges ont débouché sur l'idée de confectionner une loi de programmation industrielle.

Une première. L'idée d'élaborer une loi de programmation industrielle a été soulevée durant la deuxième manche du dialogue public-privé, qui s'est tenue à la chambre de commerce et de l'industrie, à Antaninarenina, durant cette semaine.

Ayant démarré le 10 mai, le deuxième volet du dialogue public -privé a été clôturé, hier, en présence de Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrie, du commerce et de la consommation. Elle fait suite à la première concertation générale et transversale qui s'est déroulée de fin mars au début avril. Cette fois-ci donc les échanges ont porté sur des sujets plus spécifiques. Il a, notamment, été question du développement industriel.

"Le Secteur privé et le Secteur public maintiennent leur engagement pour l'Industrialisation de Madagascar", se réjouit le ministre Razafindravahy dans son allocution de clôture du dialogue de cette semaine. Il ajoute, "il est essentiel de noter que les initiatives telles que ce dialogue public - privé, sont importantes pour le développement du tissu industriel du pays et comme chacun avance ses engagements et les respecte, notre pays est sur la bonne voie vers le développement économique".

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C'est donc ainsi que l'idée de confectionner une loi de programmation industrielle a germé. Une source souligne que si elle se concrétise, cette initiative va booster le secteur de l'industrie et aura des répercussions importantes sur l'économie du pays. Une loi de programme prévoit les objectifs et actions à mener dans un secteur donné, durant une période déterminée, qui est plus ou moins longue. S'agissant d'une loi, le rôle de l'Etat dans la mise en œuvre des actions prévues et l'atteinte des objectifs fixés est important.

Les voyants sont au vert

Durant sa rencontre avec le secteur privé, à Iavoloha, pour discuter de la hausse des salaires, le 29 avril, Andry Rajoelina, président de la République, a assuré ses interlocuteurs du soutien de l'État. Il martèle, par ailleurs, que la politique étatique mise sur l'essor de l'industrie afin d'atteindre le but de produire localement tout ce dont la population, le pays, a besoin. Un objectif d'autant plus crucial étant donné les conséquences des crises mondiales que sont la pandémie causée par la Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Ce soutien de l'État, le ministre Razafindravahy l'a réaffirmé, hier, à Antaninarenina. Durant la première session du dialogue public-privé, le membre du gouvernement a, par ailleurs, mis l'accent sur la concrétisation des "engagements communs", qui en découleront. Ces engagements et solutions identifiées seront alors portés devant l'Exécutif. Les voyants sont au vert pour le développement du secteur de l'industrie.

Le secteur privé, d'autant plus, est visiblement convaincu par l'opportunité d'axer la production sur les besoins locaux et des activités qui auront des retombées économiques locales, également. Une ligne sur laquelle table le projet "One district, one factory" (ODOF), déclinée en pépinière industrielle pour toucher jusqu'au niveau des communes . Edgard Razafindravahy encourage, justement, le secteur privé à s 'engager plus dans un partenariat avec l'État pour la concrétisation de ce challenge. Le marché est large et jouit d'une grande diversité.

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