Koussanar (Tambacounda) — Des enseignants de la commune de Koussanar (Tambacounda, est) ont bénéficié d'une formation sur les questions des droits humains et des violences basées sur le genre, dans le cadre d'un programme mis en place par Amnesty International, a constaté l'APS.
"Nous voulons donner aux enseignants les outils pertinents pour aborder les questions de droits humains, de violences basées sur le genre sans oublier les mutilations génitales féminines et les mariages précoces et forcés", a expliqué mercredi, le coordonnateur de Amnesty International Sénégal à Koussanar, Makhan Fané.
Dans le cadre des activités de sensibilisation du programme éducation aux droits humains, Amnesty international a réuni des enseignants de la commune de Koussanar afin de leur fournir des informations adéquates et des outils sur la question.
Il a été question durant deux jours, au Lycée de Koussanar, d'échanger sur l'impact des Mutilations génitales féminines (MGF) ainsi que sur les mariages forcés et précoces, sur la santé des femmes et des filles.
"Les cas de violences sur les filles en milieu scolaire ont pour conséquences, l'abandon. Il y a une nécessité de travailler avec les instituteurs et les professeurs de collège et de Lycée sur les impacts de ces violences sur le genre", a souligné Makhan Fané.
La responsable du programme éducation aux droits humains d'Amnesty International, Aminata Dièye Ka, a pour sa part indiqué qu'il s'agit de moments de partage sur les violences basées sur le genre mais aussi les approches participatives afin de leur permettre de mieux aborder ces questions dans leurs enseignements.
"Nous sommes en train de mettre en œuvre ce programme pour le renforcement des mécanismes de protection des Mutilations génitales féminines (MGF) et des mariages précoces et forcés au Sénégal", a-t-elle ajouté, précisant que l'objectif est de réduire le taux de mariages précoces et les MGF au Sénégal, en Sierra Léone et au Burkina Faso.