Le Seces persiste et signe. Il entre en grève. Les étudiants exigent la reprise des cours, et menacent de manifester.
Les tensions montent à l'université d'Antananarivo . Le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (Seces), section Antananarivo, annonce une grève de 72 heures, à compter de ce jour. " L'université toute entière doit être fermée pendant la grève. Les cours, les examens, les soutenances de mémoire et de thèse de doctorat, seront suspendus. Les enseignants vacataires ne dispenseront pas de cours. ", déclare le professeur Sammy Grégoire Ravelonirina, président du Seces, section Antananarivo.
Mécontents du fait que les procédures pour la promulgation de l'autonomie universitaire soient mises en stand-by, les membres du Seces Antananarivo ont décidé de suspendre toutes les activités à l'université, à l'issue de leur assemblée générale, qui s'est tenue à l'université d'Antananarivo à Ambohitsaina, hier. Une rencontre a été prévue entre les représentants du Seces et de la Haute cour constitutionnelle (HCC), pour trouver des points d'entente pour l'autonomie universitaire, selon ce que le Seces a convenu avec le Haut conseil pour la Défense de la démocratie et l'Etat de droit (HCDDED). Cette rencontre n'a finalement pas eu lieu. Cela a envenimé la situation.
Un ultimation
Cette grève des enseignants risque de conduire aux manifestations estudiantines. Le professeur Sammy Grégoire Ravelonirina souligne que le SECES réunira les présidents et les délégués des associations des étudiants, lundi, pour leur expliquer les motifs de leur grève.
Les associations des étudiants de l'université d'Antananarivo, de leur part, concoctent déjà, un plan pour obliger toutes les parties prenantes à régler le problème, pour la reprise des cours. Les présidents de ces associations ont prévu de se réunir, ce jour, pour annoncer un ultimatum. Cela fait plus de trois semaines que les cours sont suspendus à l'université d'Antananarivo. Les mouvements des étudiants et des enseignants sont ce qui ont fait basculer les régimes, comme en mai 1972 ou en 2018.