Madagascar: Une crise qu'il faut désamorcer à tout prix

Le malaise était palpable depuis longtemps et les autorités ont préféré fermer les yeux sur l'hostilité d'une partie importante de la population à propos des activités d'extraction de la société QMM.

Les soupçons de pollution ont été dénoncés après la découverte de poissons morts dans les eaux alentour et ont amené à l'interdiction de la pêche à cette occasion. Des analyses ont été faites mais le dossier n'a pas été publié jusqu'à présent. Les habitants de la région ont décidé de dresser des barrages et d'empêcher l'accès au site d'exploitation. L'envoi des forces de l'ordre pour permettre la libre circulation des employés de la société n'a fait qu'empirer la situation et on sent que les manifestants n'ont pas l'intention de se laisser faire.

Le pouvoir a parfaitement compris que la situation risquait de lui échapper et l'arrivée, hier sur place, de quatre ministres pour désamorcer la crise montre qu'il fallait répondre de manière urgente aux préoccupations exprimées. Les manifestants affirment qu'ils n'accepteront pas de demies mesures et exigent d'être entendus. Ils exigent la publication des résultats des analyses faites à propos de la qualité de l'eau rejetée par la société QMM. Devant le refus exprimé, ils ont décidé de ne plus se laisser faire. C'est un véritable esprit de révolte qui est en train de s'installer.

Les membres du gouvernement et les autorités locales ont tenté d'établir un dialogue avec les personnes qui étaient très remontées. La direction de QMM a décidé de réduire l'activité de la société car elle craint pour la sécurité de ses employés. C'est maintenant aux négociateurs de prendre les choses en main. Il est nécessaire de faire baisser la tension. Jusqu'à présent, cette partie de la population qui a l'impression de ne pas avoir été écoutée a besoin qu'on prenne en compte leurs revendications. Les jours à venir vont être cruciaux.

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