Des files des véhicules et motos ont été visibles lundi 23 mai dans les stations-services de Kinshasa. Certaines ne vendaient pas de carburant. Après la situation de pénurie qui touche le secteur de l'aviation, selon certains pétroliers, cette crise était prévisible.

Dans une lettre datée du 16 mai, SEP Congo annonçait déjà au gouvernement que le stock de kérosène et de gasoil était au plus bas. La société précisait qu'elle allait rationner pour pouvoir tenir jusqu'à l'arrivée des bateaux apportant cette cargaison précieuse, soit entre le 27 et le 30 mai.

Les pétroliers, de leur côté, ont aussi prévenu le Premier ministre, dans une correspondance du 12 mai, qu'à partir du 21 mai, les stations-services arrêteraient de servir après 18 heures pour le même motif.

Les entreprises distributrices rappellent aussi au gouvernement l'urgence de liquider les montants qu'il leur doit, soit environ 192 millions de dollars américains afin de leur permettre d'acheter des quantités plus importantes.

Dans leur correspondance, elles reviennent aussi sur l'importance d'une augmentation progressive des prix de ces produits ; pour au finish supprimer la subvention de l'Etat. Elles disent avoir été contraintes à un surendettement et une perte de confiance auprès de leurs fournisseurs.

Pour sa part, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu que Radio Okapi a contacté, appelle au calme. Il estime que l'arrivée de ces bateaux permettra un retour à la normale.