Sénégal: Affaire Idrissa Gana Guèye - Me Djibril War saisit l'Association internationale des juristes

L'affaire Idrissa Gana Guèye, -l'international sénégalais du Psg, qui a refusé d'arborer le maillot floqué aux couleurs LGBT-, continue de défrayer la chronique au Sénégal et partout à travers le monde. Nouvellement admis comme membre de l'Association internationale des juristes (Aij), le député panafricain Me Djibril War n'a pas pris du temps pour poser le débat sur cette affaire.

En effet, invité à l'Assemblée générale de ladite association à Konya, en Turquie, le parlementaire a exposé à ses pairs " l'indignation " du peuple sénégalais suite au " traitement désobligeant, (insultes, menaces de sanctions) fait par des autorités politiques françaises, des associations gay et une certaine presse à Idrissa Gana Gueye, qui se serait désisté pour des raisons personnelles à une rencontre où les joueurs devaient porter des maillots avec des effigies LGBT en guise de soutien à la lutte contre l'homophobie ", a dit Me War. Ce dernier indique que sa demande aux membres de l'Association constituée par des juristes, avocats, juges, experts de 136 pays pour le soutien de son compatriote a eu un " écho favorable " par une acclamation générale suite à son slogan : "Oui, pour le respect la liberté de conscience, non à la légalisation de l'homosexualité et à l'islamophobie. Touche pas à Idrissa Gana Gueye ! "

La conférence portait sur le thème central : " Violation des Droits de l'Homme dans le Monde Islamique " et le député sénégalais, et non moins expert administrateur judiciaire près les Cours et Tribunaux, devait faire une présentation sur un sujet d'actualité : " La situation des populations de l'Afrique de l'Ouest au regard des Droits de l'Homme ".

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D'ailleurs, dans son exposé, il n'a pas manqué de rappeler que s'agissant de l'Afrique, plus précisément dans la sous-région ouest africaine, la prise en compte des droits de l'homme remonte fort loin avec notamment la " Charte du Mandén ou Mandingue, proclamée vers 1222. Me War souligne, en outre, que " le Sénégal est signataire de nombreux accords, conventions et traités qui consacrent et garantissent les droits et les libertés des citoyens qui sont intégrés dans sa constitution et ses lois ". Mieux, dit-il, " le Sénégal a fait des avancées appréciables à l'égard des femmes et des enfants sur la promotion du genre et de l'égalité des sexes ".

S'agissant, par ailleurs, de l'homosexualité, il confirme que " cette pratique jure avec les valeurs culturelles, religieuses et morales " de la société sénégalaise. " Elle est, par conséquent, punie par le Code pénal sénégalais, à travers une loi de 1966 qui condamne à de lourdes sanctions pénales toute personne convaincue d'actes contre nature avec une personne du même sexe. Comme le rappelle toujours le Président Macky Sall : " l'homosexualité et tout autre acte contre nature ne seront jamais légalisés au Sénégal."

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