Ile Maurice: New-Grove - il reçoit 25 coups de chaise et 20 coups de poing en classe

Une violence inouïe. De l'acharnement. Un déchaînement qui a conduit cet ado de 16 ans à l'hôpital puis en salle d'opération, dans une clinique. Qu'est-ce qui a bien pu inciter son "camarade" de classe à commettre un tel acte ? La raison est surprenante...

Les agressions en milieu scolaire n'en finissent plus. La semaine dernière, deux écoliers ont subi une ablation des testicules après avoir été blessés par des camarades. Et le 19 mai, alors que ce collégien de 16 ans se trouvait en classe, aux alentours de 11 h 30, il a été violemment agressé par son ami. Ce dernier lui a donné 25 coups de chaise et 20 coups de poing... Grièvement touché, il a été dans un premier temps transporté à l'hôpital de Rose-Belle avant d'être transféré dans une clinique, où il a dû subir une intervention chirurgicale.

Jeudi dernier, dans la matinée, peu après la deuxième période. En attentant qu'un autre enseignant arrive en classe, certains élèves d'une classe de Grade 9 s'amusent. Les traditionnelles boulettes en papier volent çà et là. "Papié inn vinn lor mwa,mo'nn réavoy li lor li. Enn lager inn lévé mé apré tou inn rant dan lord", explique le collégien, qui habite New-Grove. Il est loin alors de se douter que son ami mijote sa vengeance.

Plus tard, pendant la récréation, l'adolescent se rend à la cantine. À son retour en classe, il constate que son "ami" est en train de vider son sac et d'éparpiller tous ses livres et ses cahiers. "Mo'nn bésé pou ramas mo bann zafer,linn pran enn sez linn koumans tap lor mo latet,lor mo lékor. Mo'nn tonbé, linn kontinié tap mwa.Linn tap mwa omwin 25 koud sez ek kan fini, linn tap mwa 20 koudpwin!" lâche le jeune homme, qui confie avoir compté les coups en priant pour que ce calvaire s'arrête.

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Le père de la victime se demande pour sa part comment un adolescent peut faire preuve d'une telle violence. "Fason linn bat mo garson koumadir pou touyé... " Le papa raconte qu'il a reçu un appel de la direction l'informant que son enfant s'est blessé et lui demandant de venir au collège. Il en informe aussitôt son épouse et lorsque cette dernière arrive sur place, elle tombe des nues. Elle apprend que son fils a été victime d'une agression sauvage. Ce dernier est immédiatement transporté à l'hôpital de Rose-Belle. Mais face aux lacunes de l'établissement, ses proches décident de le transférer vers une clinique. "Lopital pann fer scan nanié, inn donn panadol... " Il a eu le nez cassé, a été blessé au visage et à la tête. Il avait aussi plusieurs bleus sur le corps. Il a dû subir une opération avant d'être autorisé à quitter la clinique samedi.

Depuis, l'adolescent appréhende le moment de se rendre en classe. "Mo koné bann zélev pou pran nisa ek mwa parski mo'nn gagn baté, mé mo pou bizin fer fas." Il avoue par ailleurs qu'il a déjà eu des prises de bec avec l'autre collégien par le passé mais la situation n'avait jamais dégénéré de la sorte. Une source au sein de l'établissement scolaire confie que l'agresseur a été expulsé depuis ce grave incident. Il est connu pour être quelqu'un de violent. Le ministère de l'Éducation et la brigade pour la protection de la famille ont été alertés. L'affaire a également été référée à la police criminelle de Rose-Belle.

Dans un collège de la capitale: un mineur frappé à l'abdomen

Un collégien fréquentant un établissement secondaire privé de la capitale allègue avoir été agressé par un autre élève, jeudi 19 mai. Le mineur de 17 ans regagnait sa salle de classe lorsque l'incident s'est produit. Une plainte a été portée au poste de police, le lendemain, après que l'adolescent a reçu des soins à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo, à Port-Louis.

Le mineur a expliqué aux enquêteurs qu'il se dirigeait vers sa salle de classe, vers 9 h 30, lorsqu'un collégien d'une autre classe l'aurait poussé. Il s'est retrouvé sur le sol. L'élève l'aurait alors roué de coups de pied à l'abdomen. À l'origine de la bagarre, selon le plaignant, le fait qu'il ait séparé un ami et son présumé agresseur lors d'une dispute, un peu plus tôt. Le collégien leur aurait demandé de ne pas se bagarrer. L'assaillant n'aurait pas apprécié et aurait alors riposté en l'agressant.

Le collégien a regagné son domicile après des soins jeudi. Il s'est retrouvé avec des fractures sur plusieurs parties de son corps. Durant le week-end, il est tombé malade. Il souffrait de troubles respiratoires. Ses parents l'ont transporté dans une clinique où il a été admis.

Selon nos informations, les parents du présumé agresseur ont été convoqués par la direction de l'école. Des actions disciplinaires seront prises par le collège. La Child Development Unit a aussi été mise au courant de l'affaire.

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