" Le barrage " du cinéaste franco-libanais Ali Cherri, tourné près du barrage de Merowé, au Soudan, a été présenté ce mardi à la Quinzaine des Réalisateurs.
Plasticien, fasciné par l'argile et la boue, Ali Cherri a remporté le lion d'argent à la Biennale de Venise en avril dernier pour son œuvre, d'immenses statues en terracotta qu'il appelle ses " titans ".
Dans la continuité, il a tourné son premier film dans une usine de briques, au Soudan, en 2018. Un tournage particulièrement difficile : " C'était assez dur d'avoir accès au lieu de tournage, surtout au barrage. Politiquement, c'est une question très tendue et en plus après, il y a eu la révolution. Donc c'était une aventure assez incroyable. On a réussi quand même à finir le film mais c'était pas du tout gagné ".
" Le barrage " s'attache aux pas de Maher, ouvrier dans une briqueterie, dans le Nord du soudan. Et Maher a un secret, il part dans le désert construire une immense créature d'argile, qui prend vie un beau jour.
Tissant réalisme et fantastique, formellement magnifique, ce premier film donne à découvrir les splendeurs de ces paysages si peu connus.