Congo-Kinshasa: La tension reste vive dans l'Est de la RDC

Le gouvernement congolais a émis des soupçons visant le Rwanda qui soutiendrait les rebelles du M23, selon Kinshasa. Les deux pays ont activé le mécanisme de suivi pour vérifier ces soupçons sur le terrain.

Le mécanisme régional de suivi est le principal organe de contrôle interne de l'accord-cadre pour la consolidation de la paix et la sécurité en RDC et dans la région.

C'est outil de règlement des conflits que le gouvernement congolais a saisi pour vérifier ses soupçons visant le Rwanda qui soutiendrait le M23, après que l'armée congolaise a découvert des effets abandonnés par les rebelles en fuite, explique le Lieutenant Général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.

"Il s'agit notamment d'un mortier de 60 mm, d'une arme AK 81, de huit roquettes antitank, d'une chaîne de munitions de PKM, d'une paire de tenues militaires, d'un casque et de deux gourdes militaires non utilisés ni par les FARDC, ni par les terroristes M23."

Des signes qui, selon l'armée congolaise, accentueraient les soupçons de Kinshasa à l'endroit le Rwanda, affirme Patrick Muyaya, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement congolais.

"Ce que les militaires ont vécu sur le terrain, nous ne pensons pas que les M23 disposent de cet arsenal militaire. D'où la cristallisation de nos soupçons. Nos forces armées ont été mobilisées pour être sûr que chaque centimètre de notre territoire est protégé. Nous devons tous nous lever pour qu'aucune tentative d'aucun groupe ou d'aucun pays ne tente de prendre un seul centimètre de notre territoire."

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Réaction de l'opposition

Pour sa part, l'opposition congolaise dénonce également une agression dont la RDC est victime. L'engagement citoyen pour le développement (ECIDE), le parti politique dont Martin Fayulu est le leader, envisage une mobilisation générale pour soutenir l'armée nationale contre cette attaque. Jean-Baptiste Kasekwa est deputé national ECIDE.

"Nous avons déclaré tout notre soutien aux FARDC et nous nous sommes engagés à dénoncer cette agression de notre pays par le Rwanda, mais également à dénoncer toute la complicité d'où qu'elle vienne, alors que tous les témoignages des populations confirment cette présence étrangère."

Le Rwanda a toujours été accusé par les Congolais de soutenir différentes rébellions en RDC. Il y a quelques mois, le président rwandais, Paul Kagame, a même menacé de déployer ses troupes pour poursuivre ses ennemis dans l'Est du Congo.

L'UE appelle toutes les parties à éviter l'escalade et à utiliser les mécanismes existants de vérification conjointe.

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