La banque africaine d'import-export, Afreximbank, pourra contribuer à la mise en œuvre des projets prioritaires du Plan national de développement (PND 2022-2026). Au sortir d'une entrevue avec le chef de l'État, Denis Sassou N'Guesso, le 24 mai à Brazzaville, le président d'Afreximbank, Benedict Okey Oramah, a annoncé d'importants investissements dans l'industrie minière et l'agriculture au Congo.
Le patron de la banque panafricaine, dont le siège se trouve au Caire, en Égypte, est venu à Brazzaville pour faire le point de ses activités dans le pays avec les autorités nationales. Au cours de ces dernières années, Afreximbank a investi environ 1,5 milliard de dollars, soit 919,1 milliards FCFA, dans trois projets pétroliers.
" L'Afreximbank entend investir de façon importante dans le secteur des mines. Les négociations autour de ce dossier seraient en cours (...) Les facilités que nous comptons apporter vont permettre au Congo de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires et à être en mesure de produire des engrais. Nous sommes disposés à aider le Congo à financer ses priorités dans le cadre du PND 2022-2026 et à répondre aux défis alimentaires ", a déclaré Benedict Okey Oramah.
Afreximbank constitue une bouffée d'oxygène pour le budget du PND qui représente plus de 8987 milliards F CFA, alors que les ressources propres n'excèdent pas 24% du coût global du programme. Le gouvernement congolais s'est résolu de mobiliser les bailleurs de fonds, notamment privés, en vue de combler le gap de financement du PND.
Le programme quinquennal, à vocation économique, repose sur les activités agricoles, le numérique, le tourisme, l'immobilier, l'industrie et les Zones économiques spéciales. Ce PND dit de " deuxième génération " se veut une feuille de route censée faire passer la République du Congo d'une économie de rente pétrolière à une économie nationale forte, diversifiée et résiliente. Au cours des cinq prochaines années, l'exécutif a promis d'assurer la croissance du produit intérieur brut à 7% de moyenne annuelle, de créer des emplois, de réduire la pauvreté et l'importation des produits de base...
Le pays devrait pour cela séduire les investisseurs étrangers, à l'instar d'Afreximbank qui a lancé depuis le 6 avril dernier un programme destiné à financer les économies africaines en proie aux conséquences du conflit armé en Europe. L'objectif de cette initiative est d'appuyer le continent à limiter ses importations, tandis que la demande actuelle en Afrique est évaluée à plus de 20 milliards de dollars.
