A Monsieur l'Ambassadeur Représentant de la Commission de l'Union européenne au Cameroun
DEMANDE D'OUVERTURE D'UNE ENQUETE SUR LES ACCUSATIONS DE VIOLS ET DE MALTRAITANCES DONT ONT ETE RECEMMENT VICTIMES DES MIGRANTS AFRICAINS SUR LE TERRITOIRE EUROPEEN SUR DES MIGRANTS
Monsieur l'Ambassadeur,
J'ai l'honneur de vous présenter mes respectueux compliments, et surtout de vous exprimer toute la satisfaction qu'il y a de vous avoir présent dans notre pays, pour maintenir, gérer, approfondir et renforcer la coopération.
Je me permets, par honnêteté ainsi que par dévotion, selon la profession de foi de notre organisation qui lutte contre toutes sortes d'abus et de discriminations, partout dans le monde, de solliciter votre pleine attention, pour l'ouverture d'une enquête sur les faits sus-évoqués, dont je vous produis un témoignage aussi glaçant que choquant et révoltant ci-dessous. Il nous vient d'un jeune migrant camerounais, du nom de NGANCHOP NARCISSE, errant quelque part entre la Turquie et la Bulgarie, et date de ce mois de Mai 2022.
" Ils ont commencé par nous les hommes, en nous déshabillant et en arrachant tout. Puis ils sont passés aux trois femmes. Elles se sont dénudées complètement, les unes après les autres. Elles ont été violées par les gardes-frontières bulgares, sous nos yeux. Certaines avaient leur mari dans le groupe. Ils sont tous passés sur chaque femme. Dès que l'un finissait, il transmettait la torche et le chien à son collègue qui nous surveillait pendant que les autres faisaient leur affaire. C'était un moment atroce, les femmes hurlaient et on ne pouvait rien faire. L'homme braquait une arme sur nous. Je ne pensais pas vivre ça au cœur de l'Europe. Finalement les femmes ont pu se rhabiller. Elles se plaignaient de douleurs dans le bas ventre "
Tout en me refusant de tout autre commentaire, tant c'est trop pénible, j'attire votre illustre attention, sur le fait que de tels actes de racisme, de discrimination et de maltraitance à l'endroit des migrants africains, se multiplient en Europe, comme on l'a encore vu récemment aux frontières de l'Ukraine, mais également ailleurs, et sans que ce soit nécessairement en zone de crise quelconque. Il me souvient vous avoir du reste interpellé à propos dans un passé très récent.
Dans l'attente, ma très haute considération./.
PJ : 1
SHANDA TONME