Madagascar: Juridiction - Le médecin accusé d'attentat à la pudeur relaxé

Le médecin accusé d'attentat à la pudeur envers sa patiente, rentre chez lui, après un mois de détention à la maison centrale d'Antanimora. Il est relaxé au bénéfice du doute. Le verdict est tombé, hier ma tin, au Tribunal Anosy.

La jeune femme qui a porté plainte, a été absente durant la proclamation du verdict. Jointe au téléphone, elle a exprimé son étonnement. "Ce n'est pas juste. Je ne peux pas l'accepter. Ce qu'il m'a fait enduré a provoqué en moi, un trouble psychologique.", lance-t-elle. Selon les affirmations de cette jeune femme, ce médecin lui a caressé les organes de son appareil génital, sans son consentement. "Il m'a sucé les seins, il a pénétré ses doigts dans mon vagin. Et cela, sans gants.", raconte-t-elle. Ces actes auraient eu lieu durant un rendez-vous médical, dans un cabinet du centre ville, au mois d'avril.

Durant le procès, le médecin a nié tous ses actes. "Je ne faisais que mon travail.", a-t-il indiqué. Une affirmation soutenue par les explications du représentant de l'Ordre des médecins, qui souligne qu'un médecin peut toucher les organes de l'appareil génital de leurs patients, pour diagnostiquer des maladies, en cas d'absence d'échographie. L'Ordre des médecins a, par ailleurs, indiqué que ce médecin n'avait fait l'objet d'aucune plainte, depuis qu'il a exercé son métier.

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Sur les réseaux sociaux

La demanderesse insiste sur l'existence des faits. "Pourquoi il m'a demandé des excuses, dans nos conversations téléphoniques, s'il ne se sent pas coupable de ses actes? Dans notre message, il a reconnu qu'il s'est mal comporté avec moi. Il m'a supplié de supprimer toutes les publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles, je racontais ce qu'il m'a fait. Il a indiqué que cela nuirait à son image et à son travail.", indique-t-elle. Leurs conversations téléphoniques font partie des renseignements que la plaignante avait fournis dans ce procès.

La plaignante souffre d'une maladie gynécologique. Raison pour laquelle, elle a consulté ce médecin. Ce serait sur les réseaux sociaux qu'elle a faits la connaissance du médecin. "Il donnait des conseils à des personnes qui avaient le même problème que moi, c'est pour cela que je l'ai contacté.", indique-t-elle. Le président de l'audience, lors du procès, a interrogé les deux parties sur la nature de leur relation. Les deux ont indiqué qu'il n'y a rien, entre eux. La jeune femme qui a porté plainte indique qu'elle va faire appel.

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