Le Congrès mondial, accueilli par l'Association des journalistes d'Oman (OJA), débutera le mardi 31 mai par une pré-conférence comprenant un débat de haut niveau sur l'impact de la pandémie du Covid sur le journalisme et les rédactions et sur les initiatives lancées par les affiliés de la FIJ pour sauver des emplois et des vies au cours des deux dernières années. Le panel comprendra des dirigeants syndicaux internationaux du monde entier.

Le Congrès accueillera une réunion du nouvellement élu Conseil du genre de la FIJ et son Comité directeur élu, afin de débattre des actions menées au cours des trois dernières années et d'adopter son plan d'action pour son nouveau mandat (2022-2025). Des questions telles que l'éradication de la violence à l'égard des femmes journalistes, la réduction de l'écart salarial et la promotion de l'accès des femmes aux rôles de premier plan dans les médias figureront en bonne place à l'ordre du jour.

Le mercredi 1er juin, les délégué.e.s se retrouveront pour un débat stimulant sur les meilleures pratiques en matière de syndicalisme, en s'inspirant des victoires des principaux syndicats, suivi de réunions régionales.

Le Congrès accueillera également une discussion sur l'impunité des crimes commis contre les journalistes. Au cours de ce débat, des membres de familles de journalistes tué.e.s partageront leur lutte pour obtenir justice.

Le Congrès tiendra également une session spéciale pour marquer le 30e anniversaire du Fonds de sécurité international, en revenant sur les moments historiques qui ont ponctué les trois dernières décennies pour soutenir les journalistes en danger.

Le journalisme en crise

Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour les journalistes dans le monde. La violence contre les journalistes a augmenté dans le monde entier, avec quatre pays à l'épicentre : l'Afghanistan, le Mexique, le Yémen et l'Ukraine.

Des dirigeants syndicaux et des journalistes de ces pays viendront témoigner directement de leurs expériences sur le terrain.

Façonner l'avenir

Les délégués débattront également et approuveront le programme de travail de la FIJ pour 2022-2025. Trente-quatre motions ont été déposées, certaines demandant instamment une action contre l'inégalité des genres dans les médias ou pour la promotion de la Convention de la FIJ pour les Nations unies sur la protection et la sécurité des journalistes, la nécessité de réglementer la vente et l'utilisation des logiciels espions, la condamnation des attaques contre les journalistes et la liberté de la presse dans de nombreux pays, notamment l'Ukraine, le Yémen et l'Afghanistan, et un appel à la libération immédiate des journalistes emprisonné.e.s pour avoir fait leur travail.

Enfin, les délégué.e.s éliront un nouveau Comité exécutif et cinq nouveaux administrateurs. Les délégué.e.s d'Asie-Pacifique lanceront leur nouveau groupe régional, la FAPAJ (Fédération des journalistes d'Asie-Pacifique), le quatrième groupe régional de la FIJ après la Fédération européenne des journalistes (FEJ), la Fédération des journalistes africains (FAJ) et la Fédération des journalistes d'Amérique latine et des Caraïbes (FEPALC).

Le président de la FIJ, Younes Mjahed, a déclaré : "Le congrès triennal de la FIJ permet à nos affilié.e.s de se réunir, de discuter du programme de travail de la FIJ et d'élire un nouveau Comité exécutif et une nouvelle direction. Ce Congrès intervient à un moment particulièrement sensible pour le journalisme, avec des guerres dans plusieurs pays, l'espionnage croissant des travailleurs des médias et des rédactions qui subissent encore les conséquences de la pandémie de Covid. Ce Congrès nous fournira une feuille de route claire pour faire face à ces défis et renforcer la capacité de la FIJ à soutenir ses membres à travers le monde."

Le dernier programme du Congrès est disponible ici.

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