Algérie: Sclérose en plaques - appel à la mise en place d'un programme national

Alger — Le président de la Fédération nationale des sclérosés en plaques, Dr Ismaïl Kenzoua a appelé à la nécessité de lancer un programme national de traitement de la sclérose en plaques (SEP) pour une meilleure prise en charge des malades.

Intervenant lors d'une conférence de presse sur la sclérose en plaques organisée la veille de la Journée mondiale de la SEP, célébrée le 30 mai, Dr Kenzoua a estimé qu'en l'absence d'un programme et d'un registre national de recensement des sclérosés en plaques, il est difficile de prendre en charge tous les patients, soulignant l'impératif de former les médecins généralistes et les familles des patients pour rapprocher les services de santé du citoyen et atténuer les contraintes de la maladie pour les patients.

Le professeur Samira Makri, chef de service de neurologie et spécialiste de la SEP à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Aïssat Idir (Alger) a passé en revue les facteurs déclenchants de la maladie que la science n'a pas encore défini, bien que les médecins évoquent des facteurs génétiques et autres environnementaux.

Elle a affirmé que 1200 cas sont recensés chaque année en Algérie, soit 3 cas pour 100 000 habitants.

Elle a, par ailleurs, expliqué que cette maladie immunitaire et inflammatoire chronique qui détruit la substance blanche des nerfs entraîne des troubles organiques et de la vision, des perturbations dans la vie sexuelle de l'individu outre un déséquilibre des mouvements, une incontinence urinaire, un manque de concentration et une extrême fatigue.

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Concernant les symptômes de la maladie, elle a cité des symptômes visibles et d'autres cachés qui apparaissent de temps à autre et sont détectés avec la répétition des poussées et l'apparition de complications. Il s'agit d'une maladie dégénérative évoluant vers un handicap total irréversible.

La maladie apparaît entre 30 et 40 ans, l'âge où le patient est au summum de son activité professionnelle et sociale, ce qui l'empêche de poursuivre son parcours, a-t-elle précisé ajoutant que la maladie touche les femmes plus que les hommes.

S'agissant du traitement, le Pr. Makri a fait savoir qu'à ce jour, aucun traitement n'a été trouvé, ajoutant que les médecins se contentent de prescrire des médicaments qui aident à atténuer les douleurs des personnes atteintes et à retarder les complications.

Bien que ces médicaments soient très coûteux, l'Etat assure leur disponibilité par la Pharmacie centrale des hôpitaux.

Le Pr Makri a en outre appelé à la nécessité d'un diagnostic précoce de la maladie et une prise en charge par une équipe médicale pluridisciplinaire, en luttant contre certains facteurs à l'origine des complications (tabagisme et obésité), et favorisant l'exposition au soleil, l'activité physique et une bonne hygiène alimentaire.

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