Sénégal: Dangers liés à Internet - La CAPE mise sur un guide à l'usage des parents et des enfants

Saly-Portudal — La Cellule d'appui à la protection de l'enfance (CAPE) prépare un guide consacré aux dangers d'Internet et aux bonnes pratiques dans ce domaine, à l'usage des enfants et des parents, a-t-on appris de sa coordonnatrice, Ramatoulaye Ndao Diouf.

L'usage d'Internet nécessite "une responsabilité parentale extrêmement importante, et il est de notre ressort de pouvoir (... ) veiller à ce que les enfants aient la bonne information", a-t-elle dit.

L'exercice de cette responsabilité revient aux parents et à l'Etat, selon Mme Diouf.

Il est prévu dans la "feuille de route" de la CAPE un module de formation devant lui permettre d'élaborer un guide consacré aux "dangers des réseaux sociaux et [aux] bonnes pratiques à adopter" dans ce domaine, a-t-elle annoncé.

Le guide en question "sera diffusé partout au Sénégal", a ajouté Ramatoulaye Ndao Diouf, lors d'un atelier sur l'exploitation sexuelle des enfants en ligne et les dangers liés à l'utilisation de l'Internet, mercredi, à Saly-Portudal (ouest).

La coordonnatrice de la CAPE précise que ce guide "va être très détaillé et ira même jusqu'à donner des conseils pratiques aux parents".

Le document va leur indiquer "les mécanismes qu'ils peuvent mettre sur le téléphone de leur enfant pour pouvoir le suivre et de savoir exactement les informations auxquelles" il a accès.

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La "feuille de route" prévoit des formations pour les enfants, les adultes et les parents, et devrait déboucher sur un projet de loi sur la protection des enfants en ligne, selon Ramatoulaye Ndao Diouf.

"Nous pensons qu'il est temps que le Sénégal puisse se doter d'instruments juridiques" permettant de "travailler plus concrètement sur la protection des enfants en ligne. Nous travaillerons sur ce projet de loi que nous allons porter à l'Assemblée nationale, pour que les enfants du Sénégal puissent être protégés comme ceux vivant dans d'autres pays", a-t-elle dit.

Mme Diouf ajoute que "des mesures doivent être prises" contre certains parents qui exposent leurs enfants sur Internet. "Mais avant d'aller vers la répression, il faut d'abord mettre l'accent sur la sensibilisation."

"Ce formidable outil que constitue Internet est également un prédateur, parce que des millions d'enfants dans le monde sont victimes d'abus sexuels et de plusieurs formes de sévices et de violences à travers l'Internet", a-t-elle soutenu.

"Malheureusement, nos pays africains, particulièrement le Sénégal, sont des cibles parfois très ouvertes pour ces prédateurs qui utilisent les images et les vidéos de nos enfants et les diffusent dans le monde entier", s'est-elle indignée.

Mme Diouf parle d'une "véritable catastrophe" en évoquant certains réseaux sociaux utilisés par les enfants et les jeunes.

Ces outils permettent certes d'avoir "beaucoup d'informations", mais "des travers extrêmement graves" peuvent être relevés dans la manière dont ils sont utilisés par les enfants et les jeunes de manière générale, sans que les parents ne s'en rendent compte. D'où la nécessité et l'urgence d'outiller à la fois les parents et les enfants, selon elle.

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