Cote d'Ivoire: Lutte contre la vie chère - Le CNLVC brandit les sanctions contre tous les contrevenants au plafonnement des prix

Le gouvernement ivoirien est déterminé à tout mettre en œuvre pour juguler la hausse du coût de la vie. C'est en substance le message qu'a livré, hier, Dr Ranie-Didice Bah-Koné, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre la vie chère, au cours d'une rencontre avec les rédacteurs en chef des organes de presse de Côte d'Ivoire à la villa Alfira à Cocody-Les deux Plateaux. Et cela, dans le cadre du partenariat entre sa structure et l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI).

Face donc aux hommes et femmes des médias, la patronne du CNLVC a passé en revue une batterie d'actions menées par l'Etat de Côte d'Ivoire pour atténuer les effets de la conjoncture économique qui frappe le monde actuellement, suite à la pandémie de Covid-19 et à la crise ukrainienne qui a des répercussions terribles sur l'importation du blé ; l'Ukraine étant le plus gros exportateur mondial de cette denrée. Justement, elle l'a évoqué, le gouvernement ivoirien a adopté 12 mesures fortes pour lutter contre la vie chère dont le subventionnement partiel des prix des produits pétroliers, tels que le gasoil, pour un montant d'environ 55 milliards, de janvier à mars 2022 ; le plafonnement, sur trois (3) mois, des prix de l'huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires...

S'agissant de cette question, la SE du CNLVC a révélé que les contrevenants risquent trois types de sanctions. Et Dr Ranie-Didice Bah-Koné de marteler : " Une amende allant de 100 000 FCFA à 50 millions de FCFA ; la fermeture immédiate, en cas de récidive, du point de vente ; la poursuite judiciaire contre l'opérateur qui pratique des prix illicites. Ces sanctions sont cumulatives, c'est-à-dire qu'elles peuvent toutes s'appliquer à la fois aux contrevenants. Ils risquent donc gros ".

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Dans la foulée, elle a donné un numéro vert (1343) sur lequel les populations peuvent appeler pour dénoncer les commerçants indélicats. Toujours au nombre des dispositions arrêtées par le gouvernement, la responsable du CNLVC a cité l'allocation d'appui financier aux acteurs du vivrier, afin de faciliter l'approvisionnement des marchés ; l'instauration du principe de l'information préalable et de concertation avant toute augmentation de prix de denrées de grande consommation pour une période de 03 mois ; l'élargissement de la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés ; la soumission à l'autorisation d'exportation des produits vivriers de grande consommation, afin de garantir la desserte des marchés intérieurs.

Il y a aussi le démantèlement immédiat des barrages routiers illégaux et l'information des acteurs économiques et des populations sur les barrages réguliers ; l'intensification de la communication en vue d'informer les consommateurs sur les prix pratiqués, la disponibilité des produits de grande consommation et l'évolution des cours des intrants et des produits sur les marchés internationaux ; le renforcement de la surveillance du respect de l'affichage et des prix des produits réglementés ; la mise en vente sur l'ensemble du territoire national de deux types de baguette de pain dont une baguette standard à 150 FCFA pour 174 g et une baguette améliorée à 200 F CFA pour 232 g ; le gel sur une période de 03 mois des droits de douanes exigibles sur les importations de blé ; ou encore intensifier les enquêtes de la commission de la concurrence en vue de démanteler les cartels et les abus de positions dominantes et de lutter contre les abus de positions dominantes. Bien entendu, Dr Ranie-Didice Bah-Koné a rappelé que la mission du CNLVC est d'assurer la veille permanente sur les prix des produits de grande consommation.

A ce titre, le CNLVC initie quelques activités notamment la production et la diffusion du magazine " Echos de marché " qui donne les tendances des prix sur les marchés et fait la promotion des produits vivriers locaux ; de deux émissions télé : l'une hebdomadaire ( C'combien) pour savoir les prix pratiqués ; et l'autre bihebdomadaire (Le Consommateur) pour informer les consommateurs sur leur droit et recueillir leurs avis. Selon elle, le CNLVC a également créé un cadre d'échanges permanent avec des acteurs économiques dont ceux de la filière bétail/viande et du transport.

Tout comme il a rencontré le CNLVC et les présidentes du marché de gros d'Adjamé pour vérifier le niveau d'approvisionnement du marché et s'enquérir des difficultés rencontrées par les commerçantes. A cela s'ajoutent une sensibilisation des acteurs de la grande distribution et gérants de boutiques mauritaniens au respect des prix plafonnés ; une séance de travail avec les importateurs pour s'assurer de l'approvisionnement en produits de grande consommation ; une rencontre les femmes de Songon qui ont reçu du matériel pour savoir son impact sur la production agricole.

Autant d'efforts pour lutter contre la vie chère salués par le président de l'UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, qui a rassuré Dr Ranie-Didice Bah-Koné du soutien des hommes et femmes de médias dans l'accomplissement de cette mission noble, en présence de Mme Edwige Mieu, qui représentait la tutelle, le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des PME.

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