Des intellectuels, enseignants du supérieur, diplomates et représentants d'associations de la diaspora en France, ont participé, hier, à la Bourse du travail de Paris, à une rencontre initiée par l'Institut Mandela. Il était surtout question de réfléchir sur l'avenir du continent africain face aux crises que connaît le monde depuis quelques années.

- C'est autour du thème : L'Afrique face aux défis du changement de paradigme géostratégique et l'émergence du nouvel ordre mondial que l'Institut Mandela, dirigé par Dr Paul Kananura, a convié, hier à Paris, une centaine de personnes, dont des Ambassadeurs africains accrédités dans la capitale française. Les participants ont fait un bilan critique de la situation sur notre continent qui traverse de nombreuses difficultés auxquelles s'ajoute la Guerre entre la Russie et l'Ukraine. Selon eux, la situation en Ukraine a déjà commencé à entraîner de graves conséquences, notamment les importations de blé en provenance des deux États en conflit. Ils sont aussi revenus sur les initiatives de l'institut pour changer d'approches. L'Afrique est surtout minée par les coups d'Etat, a dénoncé un ancien diplomate tunisien et actuel expert l'Onu qui a regretté les pertes humaines dans le désert pour ces jeunes en quête d'un meilleur avenir pour les réfugiés climatiques.

Selon Zian Abdel Rakhmane, de la Tunisie, qui a séjourné au Mali, seuls 30 % du commerce international concerne l'Afrique. Selon lui, sur les 16 missions déployées par les Nations unies, neuf sont dans des pays africains en conflit. Zian Abdel Rakhmane estime que la Zone de libre échange en Afrique (Zlecaf) doit être appuyée par tous les États pour renforcer l'intégration économique. Les Ambassadeurs de la Mauritanie et du Mali en France ont exprimé leur gratitude aux organisateurs de cette rencontre pour aider l'Afrique à trouver des réponses à ces maux. Aujourd'hui, les activités se poursuivront au Sénat français avec le Forum sur le leadership des femmes en temps de crise.