Madagascar: Série de disparitions - Deux jeunes filles jetées à Ambohitsoa

Les disparitions inquiétantes s'enchaînent. Deux jeunes filles ont été jetées à Ambohitsoa, dans le deuxième arrondissement, hier en début de soirée. L'une a été inconsciente et l'autre a pleuré sans cesse. Elle a eu peur des personnes qu'elle apercevait. Ces deux jeunes filles ont été admises au service de réanimation médicale du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA).

C'est un chauffeur de bus qui a vu ces victimes à Ambohitsoa et les a ramenées au poste avancé de la police nationale, dans le deuxième arrondissement, à Ambatoroka.

En l'espace de trois jours, cinq jeunes filles ont été portées disparues puis retrouvées inconscientes et/ou traumatisées. Mirana à Itaosy, Mariolle aux 67 Ha, Francia à Ampasika et ses deux adolescentes, des élèves d'un établissement scolaire aux 67 Ha, retrouvées à Ambohitsoa. Le ministre de la Santé publique, le professeur Zely Randriamanantany a évoqué que l'une des victimes qu'il a diagnostiquée, a semblé avoir subi une anesthésie générale.

La Police nationale aurait reçu plusieurs signalements de disparitions, à travers les lignes 034 07 517 01 et 020 22 281 70, ouvertes pour l'alerte d'enlèvement, depuis jeudi. "Nous avons reçu de nombreux signalements. Ce sont toutes des jeunes filles. La plupart sont en cours de recherche.", indique une source auprès de la Police nationale.

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Fitahiana, une adolescente de 15 ans qui vit à Ambanilalana Itaosy, est introuvable depuis le 31 mai. Menja, 17 ans, qui vi t à Manakambahiny, a quitté sa maison pour payer la facture de Jirama, n'est pas revenue chez elle, jusqu'à hier. Floricka, une jeune fille domiciliée à Ambohipo est recherchée par ses proches, depuis jeudi.

L'État avance un acte délibéré de sabotage, à l'approche de la fête de l'Indépendance. "L'enlèvement existe. Les ravisseurs relâchent leurs victimes, quelques heures après, sans demander des rançons aux parents.", a souligné la porte-parole de la Présidence, Lova Hasinirina Ranoromaro, à Iavoloha. Le chef d'État, Andry Rajoelina, a donné l'ordre de rechercher les personnes derrière ces actes et de les punir sévèrement. Le ministre de la Sécurité publique a annoncé qu'il y a des pistes qui permettent d'identifier les responsables, selon toujours Lova Hasinirina Ranoromaro.

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