Angola: Les élections générales fixées au 24 août, l'opposition unie contre João Lourenço

La présidence angolaise a annoncé vendredi 3 juin la date des élections générales nationales : le 24 août 2022, les Angolais voteront pour les législatives, pour que les députés élisent ensuite le numéro un de la liste majoritaire à la présidence, dans une élection présidentielle indirecte. Le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), au pouvoir depuis l'indépendance et mené par le président sortant João Lourenço, sera une nouvelle fois opposé à l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), d'Adalberto Costa Junior, qui a rassemblé l'opposition.

" Le président de la République convoque des élections générales pour l'élection du président de la République et des membres de l'Assemblée nationale et fixe la date au 24 août 2022 ", a indiqué la présidence de la République dans un communiqué publié le 3 juin. Elle fixe ainsi la date pour les élections générales, 12 après l'établissement de l'élection indirecte du président de la République par les députés.

Adalberto Costa Junior en est certain : il assure qu'il parviendra à sortir l'Unita de l'opposition dans laquelle l'ancienne guérilla est maintenue depuis la fin de la guerre civile, il y a tout juste 20 ans.

Élu à la tête du mouvement en 2019, il est parvenu à faire ce que son prédécesseur Isaias Samakuva n'avait pas réussi lors du dernier scrutin : former la coalition du Front patriotique uni, après des accords avec deux autres formations d'opposition, en particulier celle d'Abel Chivukuvuku. Celle-ci était arrivée troisième lors des dernières législatives.

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Adalberto Costa Junior espère capter les voix de la jeunesse, qui n'hésite plus à dénoncer la pauvreté, le chômage et la corruption. Il s'inquiète néanmoins du déroulement du scrutin : " Le gouvernement a déjà démontré qu'il n'a pas la volonté d'organiser un acte transparent ", a-t-il déclaré en milieu de semaine.

Il s'en est aussi pris à son rival : " Les espoirs suscités n'ont pas duré longtemps, et aujourd'hui le régime s'est durci... Entre José Eduardo dos Santos et João Lourenço, rien n'a changé en matière de corruption. "

João Lourenço a succédé en 2017 à José Eduardo dos Santos, maître absolu du pays pendant 38 ans, accusé d'avoir largement détourné les ressources nationales en favorisant sa famille et ses proches.

Le président sortant met lui au contraire en avant ses résultats en matière économique, et son ouverture qui lui permet de charmer investisseurs et organisations financières internationales.

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