Congo-Kinshasa: Droits de l'homme - Maïck Lukadi salue la mémoire de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana

Le président de l'association Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec), Maïck Lukadi, a rendu hommage à Floribert Chebeya, ancien directeur exécutif de la Voix des sans voix pour les droits de l'homme, et à Fidèle Bazana, membre de cette organisation, à l'occasion de la commémoration des douze ans de leur assassinat.

Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux activistes des droits de l'homme, ont été assassinés à Kinshasa, le 1er juin 2010. Rappelant leur sacrifice, Maïck Lukadi se dit être plongé dans l'effroi et la stupeur jusqu'aujourd'hui, parce que ce qui est arrivé à ces deux défenseurs des droits de l'homme peut également arriver à n'importe qui d'autre sur le territoire congolais. Il a exprimé le souhait de tous les activistes des droits de l'homme de la République démocratique du Congo (RDC) de voir, un jour, le suspect numéro un dans ce double assassinat, notamment le chef de la police nationale au moment de ce double meurtre, le général John Numbi, dans le box des accusés.

Le président de l'Apvec a insisté, par ailleurs, sur la dotation du pays d'un arsenal juridique pour la protection des défenseurs des droits de l'homme. Maïck Lukadi a rappelé qu'il y a une proposition de loi portant protection des défenseurs des droits de l'homme, introduite depuis la dernière législature au Parlement et qui malheureusement moisit dans les tiroirs des deux chambres de cette institution. Aussi a-t-il relevé que c'est l'absence d'une loi en faveur des activistes des droits de l'homme qui est à la base du traitement indécent qu'ils subissent tous les jours dans l'exercice de leur apostolat, à travers le territoire national.

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" Le travail des activistes des droits de l'homme profite à tout le monde, que l'on soit du pouvoir ou de l'opposition ", a rappelé Maïck Lukadi. " Face à la brimade et des arrestations arbitraires dont sont victimes chaque jour les défenseurs des droits de l'homme et d'autres membres de la société civile dans l'exercice de leur apostolat, il est plus qu'urgent que cette loi soit rapidement votée au niveau des deux chambres du Parlement ", a souhaité le président de l'Apvec.

Pour s'en convaincre, il a cité le cas de deux membres de son organisation, Crispus Katumba Tshikala et Princisse Kambayi Bayamba, interpellés et torturés lors de la marche organisée le 6 mai dernier par l'opposition devant le Palais du peuple, en rapport avec le débat général sur la loi électorale.

S'agissant de la situation sécuritaire qui prévaut dans les provinces de l'Est du pays, le président de l'Apvec appelle toute la nation congolaise à s'unir comme un seul homme en vue de faire échec aux manoeuvres du Rwanda, qui agresse la République démocratique du Congo en appuyant le M23. Tout en condamnant les attaques qui font beaucoup de morts parmi les civils, Maïck Lukadi a invité les forces sociales et politiques du pays à se mobiliser derrière les Forces armées nationales pour défendre la patrie en danger, conformément à l'article 63 de la Constitution. Il rappelle, enfin, à toutes les ethnies du pays regroupées au sein des tribus Mukongo, Mungala, Muswahili et Muluba leurs devoirs sacrés de bannir le tribalisme en vue de lutter pour la survie de la nation.

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