Congo-Kinshasa: La justice française ouvre une enquête suite aux révélations de l'enquête "Congo Hold-Up"

L'ancien président congolais, Joseph Kabila.

Selon des informations de Mediapart et Africa Intelligence, le parquet national financier a ouvert une enquête suite aux révélations de l'enquête " Congo Hold Up ". Il s'interroge sur des flux jugés " suspects " entre les filiales de cette banque en RDC et la France.

L'enquête préliminaire de la justice française porte sur des faits de " blanchiment aggravé de détournement de fonds publics ". Elle fait suite aux révélations de l'enquête menée par 23 médias et ONG, dont RFI, et deux plaintes déposées par trois organisations : Sherpa, Transparency International et le Réseau panafricain de lutte contre la corruption (UNIS).

L'enquête " Congo Hold-Up " a montré, avec l'appui de 3,5 millions de documents bancaires, comment la BGFI avait été utilisée par l'entourage de Joseph Kabila pour détourner au moins 138 millions de dollars des caisses publiques.

Blanchiment d'argent public détourné

La filiale congolaise de la BGFIBank était dirigée jusqu'en 2018 par un frère adoptif de l'ex-président, Francis Selemani Mtwale, et détenue à 40% par Gloria Mteyu, la sœur de Joseph Kabila. Cette filiale aurait blanchi à plusieurs reprises de l'argent public détourné, par l'entremise de la BGFIBank Europe, installée à Paris et autorisée à mener des transactions internationales en devises.

L'enquête a par exemple montré, et c'est l'objet spécifique d'une des deux plaintes, que de l'argent public congolais avait été utilisé dans la transformation d'un navire en yacht de luxe au profit d'hommes d'affaires liés à l'ancien président.

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