Madagascar: Parlement - Absentéisme criant à Tsimbazaza

Absentéisme et retard. Des mots qui résument la situation qui prévaut à l'Assemblée nationale depuis le début de cette première session ordinaire. À chaque séance plénière son lot de retard, parfois plus de quatre heures après l'heure indiquée, lorsque les débats ne sont tout simplement pas annulés faute de députés en nombre suffisant pour y prendre part, ou même, lorsque l'élu devant conduire la séance, ou porter le sujet des débats n'est pas lui-même absent.

Hier, par exemple, une quinzaine de députés ont été présents pour voter une proposition de loi portant modification du code de procédure pénale. Un texte qui prévoit qu'un avis du ministre de l'Intérieur soit nécessaire concernant les maires, les responsables des régions, les chefs de district, les préfets, préfets de police et chef d'arrondissement administratif. La seule infraction qui fasse exception et ne nécessite pas cet avis est le détournement de deniers publics. Ici, la séance plénière prévue à 10 heures, n'a démarré qu'après 14 heures.

Jeudi, une vingtaine de députés se sont présentés à la salle de séance de l'institution de Tsimbazaza afin de prendre part au débat et au vote d'une proposition de loi sur l'évaluation des politiques publi-ques. Prévu à 10 heures, ici aussi, la séance plénière n'a finalement pas eu lieu. Jusqu'à midi vingt, aucun membre du bureau permanent ne s'est présenté au perchoir pour conduire les débats. Ces quinze derniers jours, deux séances où les députés ayant effectué une mission à l'étranger devaient faire un rapport de leur voyage n'ont pas eu lieu. Ces derniers ont posé un lapin à leurs pairs.

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Dès l'entame de cette première session ordinaire, le nombre de chaises vides à la Chambre basse a quelque peu intrigué. Rare sont les séances d'ouverture d'une session où il y a de nombreux absents. S'agissant des séances plénières classiques, le record d'affluence durant ce premier mois des soixante jours de séance est autour d'une soixantaine d'élus. Pour la députée Eléonore Johasy, les multiples événements autant à Anta-nanarivo, que dans les régions, où les parlementaires sont conviés, pourraient expliquer cet absentéisme criant.

De prime abord, plusieurs élus, autant partisans du pouvoir qu'opposants, sont happés par les activités politiques au sein de leur écurie respective, dans l'optique de la prochaine élection présidentielle. Certains avancent un désintérêt envers les sujets à l'affiche de l'ordre du jour.

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