Luanda — La Cour constitutionnelle reçoit, ce lundi, la candidature de l'Alliance nationale patriotique (APN) pour les élections générales du 24 d'août prochain, en Angola, à cinq jours de la fin du délai prévu à cet effet. Jusqu'à présent, le parti majoritaire, le MPLA, et la coalition électorale CASA-CE sont les deux groupes politiques qui ont déjà présenté leurs candidatures, dans un processus lancé le 6 de ce mois.
Conformément à la loi électorale, les candidatures doivent parvenir à la Cour constitutionnelle jusqu'à 20 jours après la date de la convocation des élections générales par le Président de la République, qui a eu lieu le 3 juin.
Après la livraison du dossier de l'APN, ce parti extraparlementaire dirigé par Quintino António Moreira deviendra la troisième formation politique à présenter sa proposition de candidats à la Présidence et à la vice-présidence de la République et à l'Assemblée nationale (Parlement).
Lors dernières élections générales, tenues en 2017, l'APN était le parti le moins voté avec 0,5 % des voix, un résultat insuffisant pour élire au moins un député mais suffisant pour échapper à l'extinction de la formation politique.
Système électoral actuel
Selon l'actuelle Constitution angolaise, en vigueur depuis 2010, le Président et le vice-président de la République sont élus, respectivement, les premier et deuxième candidats à la députation de la liste du parti vainqueur aux élections générales.
Avec cette règle, la Constitution de 2010 a supprimé l'élection directe du Président de la République par les citoyens à partir de bulletins de vote séparés des listes de candidats à la députation, système en vigueur depuis les premières élections de 1992. Le Parlement angolais est composé de 220 députés, dont 130 pour le cercle national et 90 pour les cercles provinciaux, soit cinq sièges pour chacune des 18 provinces du pays.
Chaque formation politique doit proposer 130 candidats effectifs et jusqu'à 45 candidats suppléants, pour la circonscription nationale, et cinq effectifs et jusqu'à cinq suppléants pour chaque cercle électoral provincial.
Chacune des 18 provinces du pays représente un cercle électoral, complété par un cercle national, ce qui fait 19 cercles électoraux.
Les candidats doivent obligatoirement présenter sa candidature dans touts les cercles électoraux.
C'est la cinquième fois que l'Angola réalise ses élections générales depuis la fin du système de parti unique en 1991.
Le système du parti unique a prévalu dans le pays, de l'indépendance, le 11 novembre 1975, à la signature des accords de paix de Bicesse le 31 mai 1991, avec la tenue des premières élections, l'année suivante.
Après un interrègne imposé par le conflit armé qui a suivi la crise postélectorale de 1992, le pays a repris le cycle électoral en 2008, renouvelant successivement les mandats en 2012 et 2017.