Cameroun: Mystère autour du décès d'une femme à Douala

La famille de la défunte émet des réserves sur la version d'un décès survenu lors d'une agression soutenue par ses amies.

Falonne Aristide Megne (31 ans) a rendu l'âme samedi 25 juin dernier au lieu " Shell Axe lourd " à Douala. La version rapportée à sa famille par ses amies fait état de ce que la nuit du drame, Falonne, après avoir fait un détour à un événement organisé par sera réunion en rentrant de son boulot, est tombée dans les filets d'un groupe de brigands.

" On nous dit qu'elle a emprunté une première moto et constaté que le conducteur était en état d'ébriété. Elle est descendue et a emprunté une autre. C'est en ce moment que des bandits sont sortis et tentaient d'arracher son sac. Pendant qu'elle ne cédait pas, elle a été poignardée à plusieurs endroits ", indique la tante. Sauf que celle-ci ne croit pas trop à cette version qui a été rapportée. " Ces filles étaient au nombre de trois et il y avait, d'après leurs dires, un homme qui les accompagnait.

Mais comment peut-on venir sur ce groupe commettre une telle atrocité sur une seule personne ", s'interroge la tante de Falonne. Ses doutes ont été renforcés quand le corps leur a été ramené. " Quand la dépouille est arrivée, j'étais la première à aller la voir. Quand j'ai soulevé le drap qui était sur elle, j'ai été très surprise.

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Car je ne comprenais pas comment sur le corps d'une personne qu'on dit avoir été poignardé à mort, qu'on ne retrouve pas de traces de l'endroit où elle a pris des coups. La seule blessure qui était sur elle n'était qu'une égratignure qui ne pouvait pas être un coup commis par une arme blanche. Aucun des objets qu'elle avait sur elle n'avait de traces de sang. Donc tout est flou ", conclut la tante de Falonne.

Suspectant que leur fille a été assassinée autrement et une version fabriquée pour dissimuler la réalité, la famille exige l'ouverture d'une d'enquête. En attendant, la dépouille de Falonne a été gardée à la morgue de l'hôpital protestant de Mbouo à Bandjoun.

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