Ouganda: Des prothèses mammaires à bas prix pour aider les femmes à se reconstruire

En Ouganda, des prothèses mammaires pour dix dollars : c'est le travail qu'entreprend une organisation de survivantes du cancer du sein. Le but est d'aider les femmes à accepter leur maladie et à reprendre leur vie après une mastectomie, dans un pays où l'accès à une prothèse classique est souvent très limité.

C'est la première fois que Madina Namakula, qui a subi une ablation du sein en début d'année, essaie une prothèse mammaire. " C'est assez confortable, je pensais que ce serait très lourd ou trop léger, ou que ça ne resterait pas en place, mais ce n'est pas le cas et ça me convient. "

Fabriquée en laine, rembourrée avec une coque et de la mousse synthétique, la prothèse est ensuite placée dans une poche cousue à l'intérieur du soutien-gorge, afin d'éviter les mouvements.

" Après l'opération, je me sentais déséquilibrée. Et ma fille m'a acheté des morceaux de tissus très légers, qu'elle avait enroulés comme une poitrine, et je l'ai porté dans mon soutien-gorge dès ma sortie de l'hôpital. Parce que si je n'ai pas de poitrine artificielle, tout le monde peut facilement voir mon cancer ". Les femmes se font détecter tard parce que les services ne sont pas facilement accessibles. Les problemes d'acces au dépistage.

Le cancer du sein, le deuxième plus répandu en Ouganda

À l'origine du projet, Margaret Okello, survivante d'un cancer du sein depuis plus de 16 ans. Face à la difficulté d'accès à des prothèses silicone, importées en nombre limité et souvent trop chères, l'objectif est d'offrir une alternative abordable pour aider les femmes à se reconstruire après leur opération.

" C'est quelque chose qui donne le sentiment d'avoir retrouvé sa vie d'avant en tant que femme, on se sent de nouveau complète, et c'est efficace, même pour les femmes qui bougent beaucoup pour travailler, elles sont durables. "

Le cancer du sein est le deuxième plus répandu en Ouganda, avec plus de 2 600 nouveaux cas détectés en 2020.

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