Algérie: La Mauritanie s'inquiète d'un exode massif de séquestrés fuyant la misère et l'oppression régnant dans les camps de Tindouf

Les Camps de Tindouf

Le Polisario traverse l'une des périodes les plus difficiles depuis sa création. Dans les camps de Tindouf, on ne parle que d'opposants à la direction, à l'image de Mustafa Ould Sayed al-Bashir qui, pendant des années, était désigné "ministre de l'intérieur".

Ce dernier a déclaré que pour les sahraouis parqués sur cette parcelle de terre algérienne "il ne reste plus que la rébellion". Ce qui a suscité inquiétude et crainte en Mauritanie face à ce qui risque d'être un exode phénoménal de séquestrés fuyant la misère des camps vers ce pays voisin aux moyens très limités.

Des sources concordantes des camps confirment que sous Brahim Ghali, la direction actuelle du front vit un laisser-aller, un manque de contrôle sur les affaires courantes en raison des protestations continues dues à une crise humanitaire sans précédent, conséquence des pénuries de vivres, de soins médicaux d'une part, et des défaites diplomatiques à répétition suite au large soutien international recueilli par le plan marocain d'autonomie au Sahara.

Des sources médiatiques ont confirmé l'existence de "vagues de rébellion" appelant au "renversement du Polisario", notant que " Ce dernier risque de s'effondrer à tout moment, malgré le grand soutien qu'il reçoit du gouvernement algérien ".

Les mêmes sources soulignent que "l'escalade des cas de tension populaire dans les camps de Tindouf laisse entrevoir la possibilité d'un effondrement total du Polisario, et la fuite de dizaines de familles vers le nord de la Mauritanie". C'est ce qui ressort d'une fuite audio émise par Ould Sayed al-Bachir .

Une autre fuite audio attribuée au chef du Polisario s'est propagée faisant état de "l'existence d'une rébellion contre la situation actuelle dans les camps, après l'exclusion des jeunes, malgré quelques tentatives infructueuses pour les impliquer, et qui n'ont eu aucun impact ".

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