Sénégal: Des chimistes des universités du pays planchent sur les résultats de leurs recherches

Thiès — Une centaine de chercheurs des universités publiques du Sénégal se sont retrouvés à Thiès pour échanger sur les résultats de leurs recherches, à l'occasion de la Journée scientifique annuelle de la section sénégalaise de la Société africaine de chimie (SOACHIM).

Près d'une soixantaine de communications sont au menu de cette rencontre tenue à l'auditorium de l'Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT).

Cette rencontre se tient en prélude aux 22-èmes journées scientifiques annuelles prévues du 8 au 12 août prochain à Ouagadougou, au Burkina Faso, qui a vu naître la SOACHIM en février 1994.

A Ouagadougou, seront primées les meilleures études des chercheurs des sept pays de l'UEMOA membres de la SOACHIM, que sont le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

L'étape de Thiès a donné lieu à des présentations sur une variété de sujets allant du contrôle de qualité des médicaments au contrôle de qualité des physico-chimiques des produits hydro-alcooliques sur le marché sénégalais.

Il y avait aussi une étude portant sur la variété nutritionnelle des fruits de deux variétés de jujube, d'autres communications ayant porté sur l'isolement et la caractérisation de molécules bioactives issues de plantes indigènes pour la lutte contre le paludisme au Sénégal.

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L'analyse des paramètres physico-chimiques des rejets industriels dans les eaux de surface de la zone des Niayes de Mboro, la teneur en chrome dans les eaux de puits et de forages de la commune de Sinthiou Malème et environs, dans la région de Tambacounda, sont des sujets ayant également fait l'objet d'une présentation.

Les échanges étaient organisés par la SOACHIM, en collaboration avec l'Unité de Formation et de Recherche Sciences et Technologie (UFR SET).

Selon le président de la section sénégalaise de la Société africaine de chimie, le professeur Momar Ndiaye de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), des chimistes sénégalais ont publié une cinquantaine d'articles dans le domaine du contrôle des médicaments dans des revues internationales, pour les mettre à la disposition du monde scientifique.

Ils restent toutefois confrontés au problème de la vulgarisation des résultats de leurs recherches, pour le bénéfice des populations.

"Là, nous tendons la main aux autorités", a-t-il poursuivi, laissant entendre que les chercheurs sont absorbés par leurs recherches si bien qu'ils n'ont pas assez de temps à consacrer à la promotion de leurs résultats.

"Contrairement à la peur que certains élèves avaient de cette discipline, depuis quelques années nous avons senti un engouement pour la chimie", a dit le professeur Ndiaye, évoquant une centaine de masters enregistrés.

Pour corriger le fait que la chimie est laissée en rade par rapport à la physique, il prône la création de plus laboratoires scientifiques dans les écoles, pour amener les élèves à comprendre à travers l'expérimentation scientifique, que "la chimie est pratique".

La SOACHIM réfléchit à un module de chimie pour les tout-petits, dans son ambition de vulgariser cette discipline qui colle avec la vie de tous les jours. "Quand on prend son petit déjeuner, quand on fait la cuisine, on fait de la chimie", relève-t-il.

Selon Ousmane Diallo, qui présidait l'ouverture de cette journée scientifique, au nom du recteur, l'Université Iba Der Thiam de Thiès injecte annuellement plus de 100 millions de FCFA dans la recherche, y compris pour des voyages d'études au profit de ses 177 enseignants-chercheurs.

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