La Libye est secouée par des manifestations de la jeunesse et de la société civile contre la dégradation des conditions de vie et contre la classe politique.
Mardi, plusieurs initiatives ont été lancées par des responsables politiques pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le pays. Le Conseil présidentiel, un organe issu de l'accord politique de Genève, a notamment proposé un plan d'action.
Dirigé par Mohamad al-Manfi, il est accusé d'inertie par les libyens et propose donc la démission des deux gouvernements, celui issu de l'accord politique qui a emmené Abdelhamid Dbeibah au pouvoir en février 2021, et celui désigné par le Parlement en mars dernier et dirigé par Fathi Bachagha. Une solution que privilégient les Américains qui cherchent un troisième homme pour cette nouvelle période.
" Préserver l'unité du pays et éviter une nouvelle guerre "
Doté de certains pouvoir exécutifs, le Conseil présidentiel composé de trois membres propose que l'un de ses membres occupe le poste de Premier ministre pour conduire le pays vers des élections générales. Mais il semble qu'au sein du Conseil, tout le monde n'est pas d'accord pour l'adoption de cette solution malgré leur communiqué qui dit vouloir " préserver l'unité du pays et éviter une nouvelle guerre ".
De son côté, Saif al Islam al-Kadhafi, le fils de l'ancien dictateur, propose que toute personne qui suscite la division quitte la scène politique, y compris lui-même, afin de trouver une personnalité nationale qui ferait consensus pour conduire le pays vers des élections inclusives.
Selon plusieurs observateurs, ces deux initiatives ne sont que des effets d'annonce et ne peuvent aboutir à rien de concret. Le Conseil présidentiel fait partie de la classe politique détestée. Quant à Saïf al-Islam, il est refusé par une partie de la population, par Washington et par certaines puissances européennes.