Congo-Kinshasa: Marginalisé lors de cérémonies funéraires du 30 juin 2022 - Jackson Pierrick Bofunga réaffirme l'attachement du MNC/L au sang précieux et glorieux de Lumumba

"LUMUMBA, tu es mort physiquement, mais tu continues à vivre spirituellement. Ton esprit palpe les cœurs des quelques personnes conscientes mais opprimées, qui continuent à vivre la violence de tes bourreaux qui les ont toujours empêché de mener cette lutte. Mais aussi, frappe l'intelligence des têtes des autres qui se réfèrent à toi sans un cœur capable de porter le poids et le sacrifice pour un Etat libre, trahissent et basculent dans le schéma battu des ennemis du Congo. C'est ici encore, de la cendre de ton corps brûlé dont la relique nous revient et du MNC/L, instrument que tu avais confié à Ngbenye Christophe qui, à son tour, l'avait légué au camarade Jackson Pierrick BOFUNGA LOYELA et son équipe vient d'allumer la flamme sur son autel pour ne jamais l'éteindre. Car, ton sang précieux et glorieux sera toujours notre semence politique".

Cet extrait tiré de la déclaration du Mouvement National Congolais/Lumumba (MNC/L) aurait dû être prononcé par le président de ce parti historique, Jackson Pierrick Bofunga Loyela, à l'occasion de l'inhumation de la relique de Patrice Emery Lumumba à l'Echangeur de Limete à Kinshasa le 30 juin dernier. Curieusement, les représentants du MNC/L n'ont pas été associés à cette cérémonie grandiose rehaussée de la présence des chefs d'Etat des deux Congo, Félix Tshisekedi et Denis Sassou N'Guesso, de l'actuel Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde ainsi que deux de ses prédécesseurs, en l'occurrence, Bruno Tshibala et Samy Badibanga.

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Dans cette déclaration politique, Jackson Bofunga et les autres membres dont Michel Lualaba Mubulanwa martèlent que l'acte posé par la Belgique [la remise de la relique] est un signe de reconnaissance de l'assassinat de Lumumba. Et, selon eux, l'événement est important mais pas suffisant pour le MNC/L, les panafricanistes et les Congolais qui avaient vu leur Premier Premier Ministre tué lâchement.

Il faudrait qu'un procès équitable soit ouvert au sujet de l'assassinat de ce Héros national, il y a plus de 61 ans. " Le procès qu'exige le MNC/L veut que la vérité soit éclatée pour que les Congolais, les communautés internationales et le monde entier soient informés, de pourquoi Lumumba a été assassiné par ses bourreaux.

Eclairer aussi le but poursuivi par ses bourreaux en utilisant le processus : de Tuer - d'enterrer - d'exhumer le corps - de mutiler le corps pour extraire la dent présente à cette cérémonie que doutent plusieurs personnes entre autres le MNC/L, et jeter dans l'acide les morceaux pour le calciner", réclament ces disciples de Lumumba qui rappellent au Président de la République, Félix Tshisekedi, que ce récit n'est pas un fait du hasard et moins encore, un accident mais, des faits prémédités, cette humiliation d'un corps humain, deshumanisation plus qu'un sabotage.

Le MNC/L a, à travers la même déclaration, salué la mémoire de tous les compagnons de Lumumba disparus, notamment Mpolo, Okito, Muzungu, Elengesa, Finant, Yangara. Jackson Bofunga, Michel Lualaba et compagnies ont aussi remercié tous ceux qui ont concouru à l'organisation de cette circonstance, entre autres, le chef de l'Etat congolais, les autorités belges, et ceux qui ont décaissé l'argent pour aménager cet espace où reposera à jamais ce digne fils du Congo.

"Je n'ai pas de père ni de mère. Je n'ai pas de tribu ni de religion. Je suis une idée. Le Congo m'a façonné et je dois servir le Congo ", disait Patrice Emery Lumumba. Déjà le 30 juin 1960, devant le Roi Baudouin de Belgique et Joseph Kasa-Vubu, il appelait ses compatriotes à oublier " les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l'étranger".

Cependant, il avait averti les Congolais et Africains en leur disant de faire très attention car le bourreau d'hier va venir avec d'autres stratégies pour mieux vous asservir, notamment : la Démocratie, la Décentralisation ; le Fédéralisme ; Découpage, etc. " Et si vous pratiquez tout cela l'éclatement du Congo c'est demain, puisqu'il n'est pas encore une Nation ", ajouta Lumumba. Il sied de rappeler que Christophe Ngbenye avait succédé à Patrice Emery Lumumba à la tête du MNC/L pendant que ce dernier était encore vivant et qu'il avait pris le commandement de la toute première équipe gouvernementale.

Le président du MNC/L Bofunga dit " Grand Lion " constate avec regret et indignation qu'aujourd'hui cette trahison de la Patrie est devenue un mode d'accéder au pouvoir et à tout poste de commandement dans les institutions dites de l'Etat. Pour lui, il est temps de remettre le pouvoir au peuple congolais afin qu'il soit le seul centre d'inspiration de la nature et la forme de l'Etat dans une autodétermination consciente.

Et aussi, commencer à écrire l'histoire du Congo et de l'Afrique par les Africains, eux-mêmes.

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