La tabaski est célébrée, ce samedi 9 juillet, au Niger. Lors de cette fête musulmane, les familles partagent un mouton sacrifié le jour même. Au-delà de la question des coûts qu'engendrent ces célébrations et qui pèsent sur le budget des familles, plusieurs organisations de la société civile nigérienne alertent sur la consommation excessive de bois pour les grillades.
Dans ce pays sahélien menacé par la désertification, ces ONG ont lancé une campagne pour inciter les Nigériens à changer leurs habitudes et les sensibiliser à l'importance de la préservation de l'environnement.
" Notre campagne s'articule autour de quatre messages : réduire l'utilisation du bois lors de la fête de tabaski pour les grillades, en faisant des grillades collectives; utiliser des alternatives au bois-énergie; inviter nos concitoyens à planter un arbre pour chaque mouton égorgé et dire zéro grillades car on peut bel et bien célébrer tabaski sans griller le mouton", nous explique Sani Ayouba, responsable des Jeunes volontaires pour l'environnement du Niger et coordinateur de la campagne " Tabaski écolo ", joint par Magali Lagrange du service Afrique.
Entre 40000 et 50000 tonnes de bois en une journée à Niamey
"Donc nous, nous souhaiterions que tabaski soit une occasion de réduction de consommation du bois pour préserver et contribuer aux efforts des restaurations. D'après des études du ministère en charge de l'Environnement, rien que dans la ville de Niamey, c'est l'équivalent de 40000 à 50000 tonnes de bois qui sont consommées, en une journée. Et nous savons que cela ne peut pas perdurer ! Non seulement, nous sommes un pays sahélien, désertique mais aujourd'hui, nous vivons également les impacts de la crise climatique et nous savons tous que l'arbre a un rôle très important, comme contre les intempéries ou en réduire les impacts ", souligne encore Sani Ayouba.