Congo-Kinshasa: Devoir !

Oui, il est important de savoir interpréter les signes. D'être en avance sur son temps, à la pointe du progrès ou du savoir, d'être porteur d'un message luminaire pour éclairer ceux qui ignorent encore la portée des enjeux qui vont définir, dans les jours prochains, l'avenir de cette Nation. La question de l'organisation des élections bien qu'elle est du domaine exclusif de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), intéresse plus qu'un.

Entre un bilan notoirement mitigé, et d'autre part, des aspirations manifestes de briguer un second mandat, il faut trouver le juste milieu pour passer entre les mailles du filet en 2023, face à des potentiels candidats qui se préparent d'ores et déjà avant de se jeter définitivement dans la course à la présidentielle.

A l'approche de 2023, d'aucuns s'interrogent surtout par rapport à la bonne tenue des joutes électorales à venir. A Kisangani, lors du Congrès de son parti politique, Fayulu Madidi, ce candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 qui s'autoproclame désormais "Président élu", est revenu longuement sur le sujet, question de galvaniser sa base de lui faire de nouveau confiance pour battre haut la main tout celui qui croiserait son chemin.

Cela va de même pour l'ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, dont la candidature aura été annoncée depuis le début de l'année en cours, malgré ses problèmes avec la justice. Loin de Kinshasa, Katumbi observe. Il va jouer certainement ses cartes à l'approche du grand rendez-vous de l'année 2023. Qu'à cela ne tienne, l'équipe dirigeante de la CENI a la mission de se démarquer des bureaux précédents quant à la crédibilité et transparence du scrutin. L'heure de passer outre les contestations sempiternelles n'a-t-elle pas sonnée ? Il est temps de bâtir une nouvelle société, de jeter les nouvelles bases solides pour un Congo prospère.

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Une société qui s'avère incapable de résoudre pacifiquement les problèmes que suscite son fonctionnement est une société décadente. Une société qui choisit de fermer les yeux sur ses problèmes les plus cruciaux en optant pour l'équation syndicalisme égal politique est une société atteinte.

Que dire de cette société qui n'a rien à faire avec les valeurs démocratiques, morales et éthiques ? Il n'y a aucun doute, c'est une société expirante. Malheureusement, c'est ce que la classe politique actuelle, mieux la classe dirigeante fait vivre aux congolais lambda dont la majorité a ainsi du mal à joindre les deux bouts du mois. Allons-nous continuer ainsi ?

Tant que la situation va perdurer, l'espoir du changement beaucoup vanté par les dirigeants actuels ne se limitera qu'à ce chapelet de bonnes intentions et promesses fallacieuses comme la Poudre de perlimpinpin. Les passionnés du Congo ont le devoir d'œuvrer pour un Congo meilleur, libre et jaillissant.

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