Le principal poste frontière avec la Zambie enregistre une affluence inimaginable cette année, en raison de l'augmentation de la production et de l'insuffisance des infrastructures. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, il est prévu d'étendre le poste frontière pour alléger les files d'attente de camions.

Kasumbalesa, le principal poste frontière avec la Zambie, est envahi par de gros camions miniers. Les files d'attente s'étendent à perte de vue, jusqu'à soixante kilomètres de longueur. Cette année, les mineurs de cuivre font face à une terrible affluence, en raison de l'augmentation de la production et de l'insuffisance des infrastructures.

Pour l'année 2022, une compagnie minière comme Ivanhoé doit transporter par route entre 290 000 et 340 000 tonnes de concentré de cuivre, contre 105 000 tonnes une année auparavant. L'objectif est d'arriver avec la cargaison au port sud-africain de Durban.

L'engorgement du principal point de sortie des exportations de métaux de la République démocratique du Congo comporte un vrai danger pour l'exportation des produits miniers et donc les retombées à en attendre. En effet, il est prévu une véritable perturbation de la chaîne d'approvisionnement.

Par conséquent, beaucoup d'analystes anticipent pour exprimer leur crainte que la satisfaction de la future demande de cuivre devienne plus difficile. Pour le pays qui se positionne déjà comme un acteur principal de la transition énergétique mondiale avec la fabrication des voitures électriques, affirment-ils, une telle perturbation ne pourra que lui desservir stratégiquement.

Pour y faire face, la décision la plus plausible est d'étendre le principal poste frontière avec la Zambie. La proposition gagne en intérêt auprès du gouvernement de la République. Mais comment l'étendre exactement ? A cette question, la piste de solution est d'intervenir au niveau du réseau routier avec la mise en œuvre effective du projet de construction d'une deuxième route Lubumbashi -Kasumbalesa actuellement en cours de signature.

Sur un plan strictement technique, le délai d'un tel projet devrait atteindre au moins dix-huit mois à partir de la date d'approbation. A cela, l'on estime que quarante-cinq à soixante jours seront nécessaires pour que les produits exportés arrivent aux centres de consommation situés en Asie, en Europe et en Amérique.

Outre la nécessité d'étendre l'infrastructure existante, il faut sérieusement songer à ajouter des postes frontaliers pour arriver à une meilleure capacité de traitement ou de prise en charge du trafic routier. Les plus optimistes à une telle initiative souhaite voir les provinces frontalières rivaliser pour améliorer leurs revenus de dédouanement.

Il s'agit de mettre sur pied des nouvelles structures qui utilisent les systèmes électroniques au lieu du papier pour aller plus vite. Il faut arriver progressivement à surmonter tous les goulots d'étranglement.