Sénégal: Démarrage des travaux de la 34ième session plénière extraordinaire de la CAFAC

Le Directeur général de l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Sidy Guèye, a présidé, jeudi, le démarrage des travaux de la 34ième session plénière extraordinaire de la Commission africaine de l'aviation civile (CAFAC), a constaté l'APS.

Au total, près de 150 experts et professionnels de l'aviation civile seront réunis au Sénégal pour prendre part à cette importante session de la CAFAC qui, basée à Dakar, est l'agence spécialisée de l'UA en charge des questions d'aviation civile en Afrique, pour faciliter la coopération et la coordination entre les Etats africains en vue du développement d'un transport aérien durable.

Elle travaille aussi pour favoriser la mise en œuvre des normes et pratiques recommandées (SARP) de l'OACI et pour l'élaboration de règles et réglementations harmonisées conformes aux meilleures pratiques internationales de l'aviation civile.

"Permettez-moi de transmettre, à la CAFAC, les vives félicitations de Alioune Sarr, ministre de Tourisme et des Transports aériens du Sénégal pour le rôle qu'elle joue continuellement pour le développement sûr et ordonné de l'aviation civile sur l'ensemble du continent et à son président pour le travail accompli particulièrement à une période où la commission se trouve à la croisée des chemins et dans un contexte marqué par une crise sanitaire majeure et des tensions géopolitiques exacerbées", a d'emblée dit M. Guèye.

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Il estime que ce contexte doit inciter davantage à une "coopération accrue et durable" à même de permettre au secteur du transport aérien en Afrique de "jouer de façon inclusive" son rôle de vecteur du développement économique et sociale à travers l'harmonisation des politiques en matière d'aviation civile à l'échelle du continent.

"Il nous interpelle sur les efforts à consentir pour créer des synergies entre les systèmes d'aviation civile de nos pays et pour faire face aux défis sans précédent dont l'industrie africaine du transport aérien est confrontée", a indiqué le DG de l'ANACIM à l'ouverture de ces assises qui se tiennent sur deux jours à Saly-Portudal (Mbour, ouest).

Il a rappelé le lancement officiel du marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA) à Addis-Abeba le 18 janvier 2018, qui constitue un "projet phare" de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

A ce propos, le Sénégal qui assure présentement la présidence de l'Union africaine (UA) plaide pour son opérationnalisation effective sur l'étendue du continent, a t-il dit.

"Le MUTAA nous permettrait, ainsi, d'avoir un marché du transport aérien de plus d'un milliard de personnes et gouverné par des règles communes et des objectifs communs. Il marquerait l'aboutissement de plus de deux décennies de progrès et de lutte pour une mise en œuvre effective des dispositions de la Décision de Yamoussoukro", a t-il indiqué.

"Un examen lucide de notre potentiel démographique et géographique illustre que nos ressources pour relever les défis sont immenses et largement inexploitées. D'ici à 2050, il y aura plus d'un milliard cinq cent millions d'êtres humains vivant en Afrique. Il faudra bien les transporter dans des conditions optimales de sécurité et de sureté", a ajouté Sidy Guèye.

Le respect des normes de sécurité et de sûreté ne doit pas, à son avis, occulter l'exigence d'assurer une supervision économique efficace qui demeure le gage de réussite des différents modèles de développement du transport aérien.

"Ces objectifs ne peuvent être atteints sans une harmonisation de nos politiques avec l'adoption de lignes directrices communes, une coopération accentuée de nos différents instruments de transport et des ressources humaines suffisantes et hautement qualifiées", a-t-il insisté.

ADE//OID

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