Congo-Kinshasa: Deuxième édition du Festival Yango Biennale/Kinshasa - Les artistes investissent dans les espaces publics

"Tokozela lobi te" qui se traduit en français par "nous n'attendrons pas demain", est le thème de la deuxième édition du Festival " Yango Biennale", qui se tient à Kinshasa du 13 juillet au 14 août 2022. Durant près d'un mois, les artistes venus de plusieurs pays vont investir dans les espaces publics de la ville de Kinshasa par des expositions inédites. L'annonce a été faite le mercredi 13 juillet 2022, au cours d'une conférence de presse tenue à l'espace contemporain dans la commune de Barumbu.

A en croire les organisateurs, l'édition Yango2 ne se tient pas dans la représentativité d'un événement. Par contre, elle se diffracte pour défendre l'idée d'une biennale protéiforme, processuelle, capable de s'affirmer comme force sociale.

Pour cette édition, les organisateurs affirment que les expositions vont se délacer d'une commune à une autre, avec l'objectif de parcourir les sites d'éveil des rêves. Car, disent-ils, au départ, les artistes s'inspirent de leur environnement et de leur société, donc c'est logique de revenir vers cette société pour présenter l'œuvre.

Prenant la parole, l'une des commissaires de la deuxième édition de Yango Biennale, Sara Alonso Gomez rappelle que, cette biennale est une biennale qui a traversé beaucoup d'obstacles, mais qui s'est toujours placée du côté des artistes. Elle affirme que ce projet est avant tout politique et artistique.

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Par ailleurs, Sara Alonzo dit être solidaire avec les artistes congolais qui risquent leur vie chaque jour pour transformer la réalité et pour imaginer le futur de ce pays à une autre échelle. Mais également, à tous les artistes internationaux qui se trouvent dans la même situation.

Signalons que la deuxième édition de la biennale d'art contemporain de Kinshasa, Yango 2, fondée en 2014 par l'artiste Kiripi Katembo, décédé en 2015, joue avec les indéterminations qui traversent l'idée d'art contemporain, pour soutenir la pluralité des formes artistiques, leurs structures polyphoniques, leurs mutations et leurs écologies bigarrées.

Les formes traduisent les forces, les forces prolongent les formes, renversant les figures en événements ; les effets en effets, affirme l'organisation. Pour eux, ces jeux de déplacements et de métamorphoses répondent aux cheminements tracés par les arts eux-mêmes.

Pour cette édition, la structure a pris l'option d'associer deux commissaires dans la direction des affaires. Il s'agit de Nadia Yala Kisukidi, chercheuse et universitaire ainsi que Sara Alonzo Gomez commissaire d'art contemporain, avec pour ambition de développer avec elles, à travers des ateliers en amont de la biennale, des pistes sur une nouvelle manière de proposer de l'art à la ville de Kinshasa.

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