Madagascar: Ticket à 600 Ar - Fourrière et retrait de licence pour les taxis-be "récalcitrants"

La Commune urbaine d'Antananarivo est montée au créneau après l'application des tickets à 800 Ar par certaines lignes de transports urbains. La commune impose le respect de l'accord passé par des représentants de l'UCTU ou Union des Coopératives de Transports Urbains et la Présidence de la République.

"Les coopératives de transport urbain de la capitale ont jusqu'à jeudi prochain pour revenir sur leur décision sur l'application des tarifs à 800 Ar et de rétablir la situation". Propos d'Estel Ainanirina, directeur du transport et de la mobilité urbaine à la Commune urbaine d'Antananarivo lors d'un point de presse organisé au commissariat central, hier. Moment durant lequel, les autorités auprès de la CUA ont brandi la menace de "mise en fourrière et de retrait des licences aux lignes de transport urbain qui voudraient continuer d'appliquer les tarifs à 800 Ar". Selon toujours Estel Ainanirina, "une décision a déjà été prise par le président de la République pour fixer le tarif des transports en commun à 600 ariary pour Antananarivo et ses environs" et " il n'y a plus de discussions à faire ". À en croire le directeur des transports et de la mobilité urbaine auprès de la CUA, les coopératives devraient appliquer ladite décision sous peine de quoi les sanctions vont tomber. Selon toujours la Commune urbaine d'Antananarivo, "des discussions ont été menées avec toutes les entités concernées sur la hausse du prix du carburant et les répercussions de celle-ci sur le quotidien de chaque citoyen, y compris sur les activités des transporteurs". Ce que des transporteurs auprès de la FMA ou Fitaterana Mirindra ho an'Antananarivo réfutent. "Jusque là, nous n'avons pas encore eu de discussion avec la Commune urbaine d'Antananarivo quant à la question des tarifs des taxis-be", note un responsable auprès de la FMA.

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Tension. Les cordes semblent être tendues entre les autorités et les transporteurs. Interrogés sur ce qu'ils vont faire face à la prise de position de la Commune urbaine d'Antananarivo, les membres auprès de la FMA avancent que "l'heure n'est plus aux menaces et aux intimidations. Les transporteurs ont besoin de solution de la part des autorités et non de pression comme ils le font actuellement". Notre source de souligner que "s'ils veulent sanctionner les transporteurs, qu'ils le fassent. On verra la suite après". Profitant de l'entretien, le responsable auprès de la FMA a rappelé que "les discussions sur la question des tarifs des transports urbains auraient dû être tenues entre les autorités et toutes les coopératives concernées et non un club de présidents des coopératives comme les personnes qui ont pris la décision du ticket à 600 Ar avec le président de la République". Pour les transporteurs, ce tarif à 600 Ar est impossible à tenir étant donné l'inflation qui règne actuellement. "Aucun transporteur digne de ce nom ne peut dire que la décision prise par le président de la République, comme il a été rappelé par le directeur des transports et de la mobilité urbaine de la CUA et comme ils nous forcent à appliquer, est la bonne", conclut le responsable auprès de la FMA.

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