Thiès — Cent sept officiers, dont huit filles et 91 Sénégalais, ont reçu leurs épaulettes, signe de la fin de leur formation de deux ans à l'Ecole nationale des officiers d'active de Thiès (ouest), a constaté l'APS, mardi.

Seize des nouveaux officiers viennent du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, de la Mauritanie et du Niger.

Les nouveaux officiers vont servir les armées de l'air et de terre, la marine, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers de leur pays.

C'est la première fois depuis sa création il y a quatre décennies que l'ENOA forme autant de femmes pour une seule promotion, a signalé son commandant, le colonel Yahya Diop, lors de la cérémonie marquant la fin de leur formation.

Deux des nouvelles officières sont des Maliennes.

Le capitaine Ibrahima Diédhiou, parrain de la 40e promotion de l'ENOA, appartient à la "pure lignée des officiers d'élite", a dit le commandant de l'Ecole nationale des officiers d'active.

Il mérite d'être considéré comme un modèle de ladite promotion, vu "son parcours exceptionnel, son abnégation et sa force de caractère".

Né en 1961 à Ziguinchor, le capitaine Ibrahima Diédhiou a mené une "brillante carrière militaire" dans plusieurs régions du Sénégal, après avoir été formé par l'Académie royale militaire de Meknès (Maroc) et l'Ecole d'état-major nationale de Koulikoro (Mali).

Il reçut d'importantes distinctions. Chevalier de l'Ordre national du Lion (Sénégal), il reçut aussi la croix de la Valeur militaire (France).

Le colonel Yahya Diop a recommandé aux récipiendaires d'être "digne de [leur] parrain", réputé "stoïque, discret et très résilient", "un modèle de loyauté et de patriotisme" aussi.

Le 18 mai 2001, il est décédé à Djibidione, dans le sud du Sénégal, en dirigeant un détachement d'infanterie contre des bandes armées.

"En choisissant le métier des armes, vous avez fait preuve d'un patriotisme sans limites", a dit aux récipiendaires le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, lors de la cérémonie.