Cote d'Ivoire: Bonne gouvernance et lutte contre la corruption - La fondation Friedrich Naumann va impliquer les populations dans un projet de contrôle citoyen

20 Juillet 2022

Inclure les populations et faciliter la participation des jeunes et la société civile dans la gestion des affaires publiques pour plus de transparence et d'intégrité, en leur donnant les rudiments nécessaires et les outiller pour jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre la corruption.

C'est l'objectif du projet d'appui à la bonne gouvernance par le contrôle citoyen (PAGoC). Ce programme mis en place par la fondation allemande Friedrich Naumann pour la liberté(FNF) en collaboration avec l'ambassade de la confédération Suisse en Côte d'Ivoire, a été officiellement lancé le vendredi 15 Juillet 2022, au siège de la fondation à Cocody Danga. C'était en présence du ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de La lutte contre la corruption, M. Epiphane Zoro, de Mme Anne Lugon-Moulin, ambassadrice de la Suisse en Côte d'Ivoire, du représentant de l'ambassade d'Allemagne en Côte d'Ivoire, M. Marton Köver, et de plusieurs responsables d'ONG et de la société civile( Osc).

Président de la cérémonie, le ministre Epiphane Zoro a souligné qu'en plus de la bonne gouvernance qui figure dans les priorités du président de la République Alassane Ouattara, plusieurs actions sont menées par le gouvernement du Premier ministre Patrick Achi. " Il faut se donner des armes et des outils juridiques. Les choses sont en train d'évoluer en termes de bonne gouvernance. Il faut que les citoyens aient une lecture de ces processus " a-t-il indiqué. Dans sa présentation du Projet PAGoC, Magloire N'Déhi, chef du Bureau local de la Fondation Friedrich Naumann, a précisé que dans le cadre de ses activités 2022-2023, sa structure entend mettre en œuvre un projet d'appui à la bonne gouvernance par le contrôle citoyen (PAGoC).

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L'idée, selon lui, est de " renforcer les capacités des jeunes, des activistes, de la société civile sur les mécanismes et instruments de promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption ". " L'objectif est de promouvoir la gouvernance participative, la reddition des comptes et les mécanismes de bonne gouvernance pour un développement inclusif ", a fait savoir M. N'Déhi. Justement, le Pagoc ambitionne de renforcer les capacités des populations notamment des jeunes, des acteurs des médias et des web-activistes sur les mécanismes et instruments de la gouvernance participative et la reddition des comptes.

Pour ce faire, une série d'activités sera mise en œuvre au cours de ce projet notamment une campagne digitale de sensibilisation sur la bonne gouvernance. "Elle consistera à créer des messages à travers des visuels, des vidéos, des textes et des infographies qui seront diffusés par les moyens des réseaux sociaux, avec l'appui de la plateforme digitale "Observateur Citoyen" et de 30 blogueurs et influenceurs " a expliqué Magloire N'Déhi. Par ailleurs, des ateliers publics de renforcement de capacités sur les mécanismes de la bonne gouvernance seront organisés à destination de plus de 500 citoyens (étudiants, leaders d'opinion et communautaires, jeunes des Osc, jeunes des partis politiques). Partenaire du PAGoC, l'ambassadrice de Suisse, Anne Lugon-Moulin a partagé l'expérience de son pays.

"Fortement décentralisée, la Suisse s'est construite de bas en haut, avec à chaque échelon de gouvernement y compris dans les petites communes, un organe exécutif, législatif ou de contrôle citoyen qui surveille ce que fait l'exécutif " a-t-elle enseigné. Le représentant de l'ambassade d'Allemagne a, lui, souligné qu'en Europe ou en Afrique, la bonne gouvernance nécessite l'implication de toutes les couches socio-professionnelles pour une meilleure gestion des affaires publiques. Avant la présentation du PAGoC, le magistrat Ya Camille avait prononcé une conférence inaugurale sur le thème : "Quel rôle des citoyens dans la bonne gestion des affaires publiques ? ".

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