Madagascar: Tarifs des taxi-be à Antananarivo - Les transporteurs persistent et signent 700 Ar pour l'UCTU, 800 Ar pour le FMA

Tarifs des taxi-be : mésentente entre les autorité et les coopératives

Les tarifs des taxi-be sont changeants. Les coopératives et les autorités n'arrivent pas à se mettre d'accord. La rencontre avec le président de la République et les représentants des transporteurs n'a pas permis de régler l'affaire.

Les 600 ariary passent à la trappe. L'accord conclu à Iavoloha entre le président de la République et les représentants des transporteurs n'a pas fait long feu. Le tarif fixé lors de cette rencontre s'est vite heurté à un refus catégorique de plusieurs coopératives. Elles sont passées outre les recommandations de réajuster le tarif à 600 ariary et ont appliqué celui à 800 ariary.

Même les coopératives qui y ont participé, ont changé d'avis. Plus aucun transporteur ne s'aligne sur le tarif à 600 ariary, du moins parmi ceux réunis hier. On parle notamment des transporteurs regroupés au sein de l'Union des Coopératives de Transporteurs Urbains (UCTU) et du FMA (Fitaterana Mirindra ho an'Antananarivo) regroupant les lignes 163 ; 192 ; 193 et 194. Votant à main levée, les transporteurs du FMA ont opté pour le tarifs des taxi-be à 800 ariary. Ceux de l'UCTU, selon son président, préfère couper la poire en deux en optant pour le tarif à 700 ariary. Ils ont assuré vouloir mener les négociations avec l'Etat suivant les voies légales. Ces décisions prendront effet après la session du baccalauréat.

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Subir les conséquencesdu refus de l'application des nouveaux tarifs des taxi-be

De leur côté, les autorités ministérielles et le municipales campent sur leur position : le tarif devra rester à 600 ariary. Les sanctions se résument à des amendes et une mise en fourrière. Autrement dit, les véhicules seront " privés de sortie " pendant plusieurs jours, et écoperont d'une amende. Sanctions que les transporteurs estiment être une " mesure arbitraire ". Ceux réunis au sein du FMA affirment être prêts à subir les conséquences de leur décision de maintenir le tarif à 800 ariary, y compris la mise en fourrière. Ces derniers ont indiqué : " Autant ne pas travailler si on serait, de toute façon, mis en fourrière si on assure le service au tarif de 800 ariary ". Reste à savoir jusqu'à quand ils pourront tenir en refusant de travailler, avec le manque à gagner que cela implique.

Bus à 192 millions

Quoi qu'il en soit, les transporteurs s'estiment peu satisfaits de leur rencontre avec les plus hautes autorités du pays dont le président de la République. D'après eux, la discussion portait plus sur l'importation des cars à 192 millions d'ariary, et non sur la question cruciale des tarifs des transports urbains. L'Etat prendrait en charge 50% du coût de ces cars. Le projet prévoit l'importation de 500 à 1000 véhicules. Les transporteurs soulignent qu'" un tel projet ne date pas d'hier, car une proposition similaire nous a déjà été présentée il y a une dizaine d'années, sans avoir pu aboutir ".

La question du tarif des taxi-be à Antananarivo reste ainsi à régler. En attendant l'issue au problème, les usagers s'estiment être les plus lésés dans l'affaire.

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