Faut le dire, le Cameroun ne peut pas se passer des investissements français. Au Nigeria voisin, première économie du continent, la France y est installée avec des investissements considérables dans le domaine pétrolier où Total a investi plus d'un milliard de dollars US en 2008 et poursuit à un rythme similaire.
Des groupes français y sont présents dans le secteur énergétique, parapétrolier (Technip, Saipem, Ponticelli) de l'électricité (Alstom, Areva T&D, Schneider), des télécommunications (Alcatel), le BTP (Bouygues, Vinci, Eiffage), la distribution (CFAO) et les services (Bolloré, Accor, Air France-KLM). Le Nigeria est parmi les 3 fournisseurs de la France en hydrocarbures naturels.
Ousmane Mey organise tout le temps les rencontres avec l'UE ET L'AFD pour attirer les investissements, si Macron a choisi de se déplacer alors c'est la preuve que la France croit au potentiel du Cameroun dans un environnement très concurrentiel. C'est tout à fait légitime qu'il vienne défendre les intérêts de son pays. Même la nouvelle RCA multiplie les opérations de charme pour attirer les entreprises françaises.
Le Cameroun n'est pas oblige d'accepter toutes ses offres car souvenez-vous en 2019 lorsque Le Drian est arrivé au Cameroun, le dossier Bollore (DIT) était à l'ordre du jour, le Cameroun n'a pas changé sa position.
Rappelons qu'en 2020, malgré les vives tensions entre les Etats-Unis et la Chine, les investissements américains en Chine étaient de 8,7 milliards de dollars, et les investissements chinois aux États-Unis étaient de 7,2 milliards de dollars.